Alerte au dragon bleu sur cette île très appréciée des vacanciers : les experts demandent de ne pas s'en approcher
On dirait une créature tout droit sortie d'un conte de fées ou d'un jeu vidéo. Avec sa silhouette de mini-dragon à la couleur bleue électrique et aux ailes scintillantes, cette créature venimeuse est l'une des espèces les plus étonnantes de la faune marine. Si on la trouve dans les eaux tempérées et tropicales des océans indien et du Pacifique, voilà qu'elle a récemment été aperçue en Méditerranée, sur les plages de cette île européenne très touristique !
"C'est un organisme extrêmement rare", a déclaré la biologiste qui l'a remis à l'eau après son observation. Mesurant pas plus de 3 centimètres de long, ce gastéropode nudibranche plus connu sous le nom scientifique de Glaucus se laisse porter par les courants et les vents sous la surface de l'eau et se camoufle des prédateurs aériens et aquatiques grâce à ses couleurs bleue et blanche qui se fondent dans la mer. Ainsi, en cas de tempêtes, il peut arriver qu'il dérive (rarement) jusque sur les plages.

C'est une biologiste espagnole, Gádor Muntaner, qui l'a découvert au début de l'été alors qu'elle naviguait au nord-ouest de Majorque, plus précisément près de la Serra de Tramuntana. "Je l'ai vue dans d'autres pays, mais on en voit très peu en Méditerranée", a-t-elle expliqué au quotidien régional espagnol Última Hora. En effet, sa présence sur l'île des Baléares n'avait pas été documentée depuis 1705 tandis que sa dernière observation sur les côtes espagnoles remonte toutefois à L'île de Grande Canarie en 2024, plus précisément sur la plage de Los Dos Roques.
Mais aussi fascinant qu'il soit et malgré sa petite taille, ce petit mollusque doit être observé à bonne distance car ses capacités urticantes sont redoutables. La scientifique a précisé à Última Hora que "le dragon bleu n'est pas venimeux en soi, mais en se nourrissant de ses proies (qui sont des espèces habituellement dangereuses pour l'homme comme l'hydrozoaire connu sous le nom de "physalie portugaise"), il accumule du poison en lui-même". Ainsi s'il se sent attaqué, il réutilise ce venin pour sa propre défense et peut infliger une piqûre très puissante provoquant des zébrures rouges et douloureuses sur la peau et dans le pire des cas, un choc allergique.
Les vacanciers ne doivent prendre aucun risque s'ils aperçoivent un dragon bleu sur une plage ou flottant à la surface de l'eau. Ils doivent se tenir à distance, ne surtout pas le toucher ni le manipuler avec un bâton ou une pelle. Dans les endroits où il avait été signalé l'an dernier, les autorités espagnoles avaient demandé aux personnes de ne pas entrer dans l'eau afin d'éviter tout contact.