Une (mauvaise) surprise pour le PS dans le Nord ?
Et si un bastion socialiste passait à droite à l'issue des élections départementales ? Dans le Nord, le scénario catastrophe envisagé par le PS à l'échelle nationale rend fébriles certains cadres du parti à quelques heures des résultats du premier tour, et alors que, à midi, le taux de participation dans le département était de 13,52 % (contre 18 % à l'échelle nationale). Point de réelle panique cependant : la gauche dans le Nord, qui part avec une avance de 54 conseillers généraux sortants sur 79 sièges, s'attend à conserver le département. Mais elle n'en reste pas moins vigilante. Parti sans les communistes et sans les Verts, mais aussi avec une incertitude sur son chef (Patrick Kanner, ministre des Sports, mais néanmoins candidat, ou Didier Manier qui lui succède depuis son départ pour le gouvernement ?), le PS pourrait laisser une brèche à la droite qui part unie comme dans de nombreux autres territoires.
La droite, alliée au centre, se base sur un très bon bilan aux dernières élections municipales, il y a un an tout juste, pour justifier ses ambitions. En mars 2014, Roubaix ou encore Tourcoing, prise par le nouvel espoir de l'UMP Gérald Darmanin, sont tombées, laissant croire que tout est aujourd'hui possible. Le FN est quant à lui en embuscade pour ces départementales, après d'excellentes progressions dans le sud du département et à Dunkerque, où il a obligé la gauche à une triangulaire l'année passée. Les résultats des départementales dans le Nord seront aussi regardées à l'aune d'un duel en préparation entre Patrick Kanner et Martine Aubry pour la mairie de Lille en 2020.
EN VIDEO - Pour prouver qu'elle n'a "aucun problème" avec Valls, Aubry l'a laissé lui faire la bise.