Les résultats du FN dans la Marne, objet de craintes
Dans la Marne, le vote FN reste l'une des grandes inconnues; le département, tenu par la droite aujourd'hui, reste cependant peu enclin, sur le papier, à basculer vers l'extrême droite.
Ce fut l'une des grandes défaites de la gauche lors des dernières municipales de 2014. A Reims, Adeline Hazan était battue par l'UMP Arnaud Robinet à l'issue d'un second tour marqué par une triangulaire avec le FN. Une débâcle qui a semble-t-il laissé des traces à l'échelle locale. Après avoir fait tomber le bastion socialiste l'année dernière la droite aborde ainsi les élections départementales dans la Marne de manière sereine. René-Paul Savary, sénateur et président UMP du département, détient déjà 26 des 44 sièges du conseil départemental et s'attend à accroître sa domination. Et notamment grâce à Reims qui compte à elle seule 9 cantons.
Reste cependant l'inconnue du vote FN. Pour les départementales, le Front va chercher dans ses archives les scores des cantonales 2011, quand il était parvenu à se maintenir au second tour dans 11 cantons au total. Le nombre de ces derniers ayant été considérablement réduit, restent aujourd'hui entre 3 et 5 zones où la bataille pourrait être rude. Dilués dans le nouveau redécoupage, les résultats des élections départementales à Avize, Chalons est, Ecury, Epernay, à l'ouest et au sud de Reims, à Saint Remy, Saint Genest, Thièblemont, ou encore Vitry le François pourraient bien être déterminants. Le Front national peut aussi rêver à l'élection d'une poignée de conseillers départementaux après des européennes qui lui ont donné un score dans la Marne supérieur de 4 points à son score national déjà élevé.
EN VIDEO - Les cantonales sont devenues les départementales en 2015.