Christophe Porquier : le compagnon de Barbara Pompili pas étranger à sa démission

Christophe Porquier : le compagnon de Barbara Pompili pas étranger à sa démission Barbara Pompili a annoncé qu’elle quittait EELV ce mercredi 30 septembre 2015. Un choix particulièrement lié à la stratégie du parti pour les régionales dans le Nord. Son compagnon Christophe Porquier est vice-président de la région Picardie.

Son choix était attendu. Barbara Pompili a finalement décidé à son tour de claquer la porte d’Europe Ecologie-Les Verts. La vice-présidente du groupe écologiste à l’Assemblée suit ainsi son "binôme" au Palais Bourbon, François de Rugy, ainsi que leur homologue au Sénat Jean-Vincent Placé, démissionnaires à la fin août à cause de la stratégie d’EELV pour les élections régionales. L’élue de la Somme s’est notamment indignée du choix des militants de sa région, le Nord-Pas-de-Calais, Picardie, qui ont préféré s’allier avec le Front de Gauche plutôt qu’avec le PS pour le scrutin de décembre, alors que Marine Le Pen est bien partie pour l’emporter. Barbara Pompili est particulièrement sensible au sort électoral de son territoire. Au-delà des considérations politiques, elle est aussi la compagne de Christophe Porquier, vice-président de la région Picardie, dans une majorité rose-verte.

EN VIDEO - Barbara Pompili a annoncé ce matin dans Le Monde sa démission.

"Barbara Pompili quitte à son tour Europe Ecologie - Les Verts"

Comme un prémice de la démission de sa compagne, Christophe Porquier a déjà claqué la porte d’EELV il y a quelques jours, quittant la liste emmenée par Sandrine Rousseau dans le Nord. Il était pourtant colistier et chef de file dans la Somme de la liste écolo. Comme le trio Placé-Rugy-Pompili, il avait alors critiqué la "logique protestataire, stérile" de son parti en général et de la liste en particulier. Présenté comme un des "pionniers de l’écologie politique en Picardie" dans la Voix du Nord, celui qui a structuré EELV dans la Somme et à Amiens n’a pas supporté, lui non plus, le choix des militants nordistes de partir avec Mélenchon et consorts : il refuse de "jouer à la roulette russe avec les scores du premier tour, en tapant sur l’allié d’hier" comme il le dit dans le Courrier Picard.

Il faut dire que "l’allié d’hier" avait permis à Christophe Porquier d’être élu en 2010 et même d’être propulsé au poste de vice-président du conseil général de Picardie. A la tête d’une liste EELV pourtant indépendante au premier tour, il avait obtenu près de 10 % des suffrages, puis avait fusionné ses listes avec celles du socialiste Claude Gewerck pour écraser la droite au second : 48,28 % des voix contre 32,43 % pour la liste UMP de Caroline Cayeux lors d’une triangulaire avec le FN (19,30 %). Aujourd’hui, il semble se diriger directement vers les listes de Pierre de Saintignon. Ce que n’a pas manqué de relever Sandrine Rousseau qui estime que son ex-colistier est mû par "le souhait d’être réélu".