Remaniement : Le Drian, Fabius, Taubira et Sapin sur le départ ?

Remaniement : Le Drian, Fabius, Taubira et Sapin sur le départ ? Après les régionales, le gouvernement de Manuel Valls devrait être assez sensiblement modifié. Quatre postes ministériels majeurs devraient changer de patron.

Après une défaite - qui s'annonce - aux élections régionales de décembre, François Hollande et Manuel Valls devront expliquer aux Français que le message politique a été entendu, que le gouvernement va accélérer son action - voire l'infléchir un peu - pour que les résultats en matière d'emplois et de pouvoir d'achat portent leurs fruits. Bref, tous les poncifs de lendemains de défaites électorales. Pour rendre plus concrets les efforts de communication, un remaniement est toujours de bon augure. Et, de fait, dans quelques mois, probablement à la mi-janvier, plusieurs ministres devraient quitter le gouvernement. Ce sera très certainement le cas de Jean-Yves Le Drian. Le ministre de la Défense sera tête de liste pour les élections régionales en Bretagne. S'il reprend les rênes de la région, il lui sera impossible d'assurer deux fonctions aussi exigentes que ministre et président de région. Manuel Valls serait le premier agacé d'un tel cumul de mandats.

Autre ministre de poids annoncé sur le départ : Laurent Fabius, qui devrait quitter le quai d'Orsay après la conférence environnementale, la Cop21, organisée en décembre à Paris. Le ministre des Affaires étrangères ciblerait la présidence du Conseil constitutionnel en 2016. Pour le remplacer, les noms d'Elizabeth Guigou et de Bertrand Delanoë circulent. Mais François Hollande pourrait préférer remplacer l'ancien Premier ministre socialiste par Ségolène Royal, et en profiter pour libérer le ministère de l'Ecologie à 18 mois de l'élection présidentielle, instant idéal pour s'assurer le soutien des écologistes. Et si Jean-Vincent Placé ou François de Rugy venaient finalement faire leur entrée dans l'équipe ministérielle ? Un gage d'union des forces de gauche pourrait être utile, d'autant que l'une des figures les plus appréciées des sympathisants de gauche, Christiane Taubira, devrait être remerciée. Son affrontement avec les policiers début octobre donne du poids à l'argumentaire de la droite sur "le laxisme" des socialistes en matière de sécurité, ce qui insupporte Manuel Valls. Enfin, la présence de Michel Sapin au portefeuille des Finances serait aussi en question. Ce très proche de François Hollande serait lui-aussi tenté par le Conseil constitutionnel selon L'Obs.

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