Nadine Morano : Alain Delon juge "grotesque" la polémique sur la France "de race blanche"
[Mis à jour le 28 octobre 2015 à 10h11] Ses propos sur la France "pays de race blanche" lui aura valu son investiture pour les élections régionales en Alsace, Champagne-Ardenne, Lorraine mais lui aura rapporté plusieurs soutiens. Ainsi, après Brigitte Bardot puis Robert Ménard, c'est au tour d'Alain Delon d'afficher sa sympathie pour Nadine Morano. Dans une interview à TV Magazine, l'acteur a tiré son chapeau à la députée européenne. "C'est une polémique ridicule, grotesque, qui n'a aucun sens", a-t-il dit. "Elle a des c… de tenir comme elle tient et de dire : 'Je vous emmerde tous, je dis ce que je pense et je continuerai à la dire'". Alain Delon a d'ailleurs défendu Nadine Morano par une comparaison. "Juste une question : le Kenya est un pays de quelle race ?", s'est interrogé l'acteur avant de répondre : "Les gens sont noirs".
Interrogé sur ses liens avec le Front national, Alain Delon n'a témoigné d'aucune animosité à l'égard de ce parti. Rappelant qu'il était "un ami de Jean-Marie Le Pen depuis cinquante ans", il a estimé "normal que les gens se rapproche de ce parti parce qu'ils en ont marre". "C'est pour ça qu'ils sont prêts à aller n'importe où", a-t-il ajouté. Contrairement aux millions de téléspectateurs de Cyril Hanouna qu'il qualifie de "cons", Alain Delon appelle à ne pas dénigrer ceux qui votent pour le Front national. "Le Front national représente quand même 6 millions de personnes. C'est 6 millions de cons ? On a le droit de ne pas aimer, mais on doit le respecter", a affirmé celui qui dément toutefois être proche du FN. "Et si je l'étais, pourquoi n'en aurais-je pas le droit ? L'extrême gauche et Mélenchon, c'est valable, mais l'extrême droite, non ?", a-t-il demandé.
En 2013, Alain Delon approuvait la poussée du FN
Alain Delon se montre en tout cas dégoûté par la politique et quand on lui parle de François Hollande, il regrette la France du général De Gaulle. "C'était autre chose. Depuis elle a été plutôt en se dégrandant", estime-t-il. "Gauche, droite, tous les coups sont permis. Ce qui se passe est dégueulasse, d'où le désintérêt des Français pour la politique".
Ce n'est pas la première fois qu'Alain Delon exprime une certaine sympathie pour le parti frontiste. "Le Front national prend une place très importante et ça, je l'approuve, je le pousse et le comprends parfaitement bien", avait-il déclaré en 2013 au quotidien suisse Le Matin. Dans le documentaire "Adieu Le Pen" diffusé sur France 2, on voyait aussi Jean-Marie Le Pen prendre un appel d'Alain Delon qui souhaitait le féliciter pour les scores du FN aux municipales de 2014. Une position qui avait "consterné" son propre fils Anthony Delon. "Il ferait mieux de tourner des films et de nous offrir une fin de vie à la Clint Eastwood plutôt que de s'improviser politologue", avait-il déclaré.