Adoption par les couples homosexuels : qui est pour, qui est contre ?

Adoption par les couples homosexuels : qui est pour, qui est contre ? Alain Juppé vient de se déclarer favorable à l'adoption par les couples homosexuels. Mais quid des autres politiques ? Qui est pour, qui est contre ? On fait le point.

Contrairement à Alain Juppé, qui vient de prendre position dans les Inrockuptibles, 52 % des Français seraient opposés à l'adoption pour les couples homosexuels, selon une étude Ifop pour Le Figaro, publiée le mois dernier. Mais dans la classe politique en général, et notamment parmi ceux qui pourraient prendre les rênes du pays dans les années à venir, ou participer à la rédaction d'un programme présidentiel, les avis divergent et la classe politique est divisée. Qui est pour, qui est contre ? Voici ceux qui se sont prononcés sur la question, sans toujours adopter une position tranchée.

Ils sont pour : Récemment, c'est Alain Juppé qui s'est dit "favorable" à l'adoption homosexuelle. Une prise de position avant-gardiste au sein de l'UMP, qui reste frileuse concernant cette question. A droite, seuls les députés Franck Riester et Benoist Apparu se sont en effet clairement prononcés pour. L'UDI, elle, adopte une position plutôt floue, mais son chef de fil, Jean-Louis Borloo, a voté en faveur de la loi Taubira. Au même titre que EELV ou que le Front de gauche, le PS s'est bien entendu prononcé pour l'adoption homosexuelle, François Hollande l'ayant promis durant sa campagne présidentielle. Manuel Valls avait même défendu le mariage et l'adoption pour les couples homosexuels au Vatican, fin 2012, alors qu'il était ministre de l'Intérieur.

EN VIDÉO - Alain Juppé a marqué les esprits à droite en se déclarant favorable à l'adoption pour les couples gays.

"Juppé "favorable" à l'adoption par des couples du même sexe"

Ils n'ont pas tranché : Bruno Le Maire et Nicolas Sarkozy, candidats à la présidence de l'UMP, maintiennent une zone d'ombre sur l'adoption homoparentale. Ils savent que cette thématique reste très clivante au sein de leur électorat. Et, si Nathalie Kosciusko-Morizet plaide en faveur d'une adoption simple (autrement dit qui ne rompt pas la filiation avec les parents biologiques), la députée reste opposée à l'adoption plénière, celle qui figure dans la loi Taubira (qui rompt tout lien avec les parents biologiques).

Ils sont contre : Le Front national a très vite manifesté son opposition à l'adoption par des couples homosexuels. "La famille doit se fonder exclusivement sur l'union d'un homme et d'une femme et accueillir des enfants nés d'un père et d'une mère", estime le parti d'extrême droite dirigé par Marine Le Pen. François Fillon (UMP) Nicolas Dupont-Aignan (Debout la France) ont également dit non sans la moindre ambiguïté. A gauche, derrière l'unité affichée, une voix discordante s'est fait entendre : celle de Bernard Poignant (PS), proche conseiller de François Hollande et ex-maire de Quimper.