Le Pen et les chambres à gaz : son nouveau dérapage

Le Pen et les chambres à gaz : son nouveau dérapage Le président d'honneur du FN se plaît décidément à parler des "chambres à gaz" avec légèreté. Jean-Marie Le Pen affirme que l'on n'y "fourrait pas tout le monde".

Ce n'est pas un propos public ou une sortie médiatique préméditée, mais quelques phrases rapportées par le journaliste Serge Moati dans son livre "Le Pen et moi", publié le 17 septembre. Dans un passage du livre, qui a attiré l'attention du Lab d'Europe 1, Jean-Marie Le Pen parle avec beaucoup de légèreté des camps de concentration, en minimisant l'utilisation des chambres à gaz par les nazis durant la Seconde guerre mondiale. L'ancien leader frontiste aurait ainsi eu une conversation assez déstabilisante avec Serge Moati : "Pardon, mais vous m'avez bien dit que votre père avait été en camp de concentration ?". "Oui, en Allemagne répond" le journaliste. "Il est mort ?"demande Jean-Marie Le Pen, qui apprend alors que ce n'est pas le cas. "Alors, vous voyez. Il en est sorti, ça prouve qu'on ne fourrait pas tout le monde dans les chambres à gaz. Vous en êtes la preuve vivante, si j'ose dire" ose-t-il.

La carrière politique de Jean-Marie Le Pen a régulièrement été marqué par des propos polémiques relatifs à la déportation des juifs durant la seconde Guerre mondiale. Du "détail de l'Histoire" en parlant des chambres à gaz dans les années 1990 jusqu'à cette sortie diversement appréciée dans son propre camp sur "la fournée" des artistes engagés contre le Front national, le président d'honneur du FN a ponctué ses faits d'armes politiques par des saillies souvent nauséabondes en meeting ou dans les médias.