Autoroutes urbaines : pourquoi la vitesse sera-t-elle bientôt limitée à 90 km/h ?

Autoroutes urbaines : pourquoi la vitesse sera-t-elle bientôt limitée à 90 km/h ? Les villes traversées par des autoroutes pourront désormais demander une réduction de la vitesse. La mesure, annoncée par Ségolène Royal, doit permettre de lutter contre la pollution.

Les conditions seront précises mais on se dirige bien vers une limitation plus forte de la vitesse sur certaines parcelles d’autoroutes. Il s’agit de portions bien identifiées, celles qui traversent les villes et souvent nommées "autoroutes urbaines". Invitée d’I-Télé le lundi 24 août, la ministre de l’Ecologie Ségolène Royal a confirmé la mesure qui devrait faire passer la vitesse de 110 à 90km/h sur ces portions. Ce sera aux maires des villes concernées d’en faire la demande auprès des préfets. La mesure reprend la proposition faite par le maire de Valence Nicolas Daragon au mois de juillet. Particulièrement impacté puisque l’autoroute A7 très encombrée l’été dans la vallée du Rhône passe par la ville drômoise, ce dernier avait demandé au ministre de l’Intérieur d’abaisser la vitesse dans ce secteur. Selon lui, 70 000 véhicules traversent chaque jour Valence et jusqu’à 200 000 lors des pics estivaux.

Abaisser la vitesse n’est pas dans ce cas un argument pour améliorer la sécurité mais bien un impératif environnemental selon les partisans du projet. Une étude de l’Institut de veille sanitaire (INVS) réalisé à Valence indiquait que 55 décès par an pourraient être évités si la pollution de l’air était inférieure aux préconisations de l’OMS. En cause, les particules fines dégagées par les pots d’échappements. Comment la mesure pentrera en vigueur ? "Il y aura une instruction donnée aux préfets par le ministre de l'Intérieur et par moi-même, explique Ségolène Royal. Les préfets auront le pouvoir de limiter à 90 km/h la vitesse sur les autoroutes traversant les villes". Une quinzaine à une vingtaine de villes seraient concernées selon elle. Outre Valence, on pense à Lyon (A6), Tours (A10) ou Strasbourg (A4). Les maires intéressées devront donc s’adresser aux préfets, seuls habilités à éventuellement limiter la vitesse. Mais la ministre de l’Ecologie prévient déjà : il faudra que "les circonstances de pollution soit remplies". 

"Autoroutes : la vitesse bientôt abaissée à 90km/h en zone urbaine ?"