DIRECT. Fourgons attaqués à Incarville (Eure) : la traque se poursuit, qui sont les assaillants ?

DIRECT. Fourgons attaqués à Incarville (Eure) : la traque se poursuit, qui sont les assaillants ? Dans l'Eure, plusieurs hommes s'en sont pris au convoi pénitentiaire chargé de transférer un détenu. Deux morts sont à déplorer, trois agents pénitentiaires sont également gravement blessés.

L'essentiel

  • Deux fourgons pénitentiaires ont été attaqués ce mardi dans l'Eure au niveau du péage d'Incarville. 
  • L'attaque a eu lieu alors que le convoi pénitentiaire procédait à l'extraction d'un détenu de Rouen vers Évreux. Le détenu a pris la fuite avec les assaillants dont on sait très peu de choses. Ils étaient au moins cinq, vêtus de noir et lourdement armés.
  • Deux agents pénitentiaires, âgés de 52 et 34 ans, sont morts après l'attaque. Les trois autres ont été gravement blessés. Le pronostic vital de deux d'entre eux était toujours engagé mardi soir.
  • Connu sous le surnom de "La Mouche", Mohamed Amra, 30 ans, détenu transféré via le convoi, est très défavorablement connu des services de police et de justice.
  • Une enquête est ouverte pour "meurtre et tentative de meurtre en bande organisée - ce qui fait encourir la peine de la réclusion criminelle à perpétuité - évasion en bande organisée, acquisition et détention d'armes de guerre, association de malfaiteurs en vue de la commission d'un crime", a indiqué mardi soir la procureure de la République en conférence de presse.
  • Mardi soir, la chasse à l'homme se poursuivait.
En direct

23:47 - Ce que l'on sait des cinq agents pénitentiaires tués ou blessés lors de l'attaque du fourgon dans l'Eure

FIN DU DIRECT - Ils étaient cinq, dispatchés dans deux véhicules. Parmi eux, un capitaine, âgé de 52 ans, en poste dans l'administration pénitentiaire depuis 1996, pacsé et père de jumeaux nés en 2003, et un surveillant-brigadier en fonction depuis 2009, âgé de 34 ans, marié et qui s'apprêtait à devenir père. Ils sont tous les deux décédés lors de l'attaque. Les trois autres agents, âgés de 48 ans, 52 ans et 55 ans, "tous pères de famille", selon la procureure de la République, ont eux été blessés.

23:15 - Après l'attaque du fourgon, une enquête ouverte pour meurtre

Mardi soir, la procureure de la République de Paris a annoncé au cours de sa conférence de presse qu'une enquête pour meurtre et tentative de meurtre en bande organisée, mais aussi pour évasion en bande organisée, acquisition et détention d'armes de guerre et association de malfaiteurs a été ouverte. 

22:47 - Que sait-on des assaillants ?

La procureure de la République n'a pas donné d'informations concernant les assaillants du fourgon, si ce n'est la rare violence dont ils ont fait preuve. Peu d'éléments sont connus les concernant, tout juste estime-t-on leur nombre à "au moins cinq". Mardi soir, la chasse à l'homme se poursuivait et des analyses devaient être réalisées à partir des différents véhicules abandonnés sur la route.

22:16 - Deux véhicules retrouvés brûlés dans le département de l'Eure

Toujours au cours de sa conférence de presse, la procureure de la République de Paris a indiqué que lors de l'attaque au péage, les assaillants, comme semblait le montrer la vidéo de la caméra de surveillance, ont bien tenté d'incendier le véhicule-bélier avant de prendre la fuite. Laure Beccuau a par ailleurs confirmé l'information selon laquelle deux voitures avaient été retrouvées brûlées à Houetteville et à Gauville-la-Campagne, après l'attaque. Il s'agit de deux communes du département de l'Eure qui se trouvent sur la route d'Évreux, à quelques kilomètres seulement au sud du péage. Des prélèvements et analyses sont en cours pour déterminer s'ils ont été utilisés par les assaillants.

21:48 - Les agents pénitentiaires "ont pu faire usage de leur arme"

La procureure de la République de Paris, Laure Beccuau, a tenu une conférence de presse ce mardi soir. Après avoir eu un mot pour les victimes et leur famille, elle est revenue sur l'attaque du fourgon qui a permis l'évasion de Mohamed Amra en fin de matinée. À cette occasion, la procureure a révélé que "certains" agents pénitentiaires, qui étaient armés au moment des faits, "ont pu faire usage de leur arme de service".

20:32 - Une conférence de presse organisée ce mardi soir

Dans un communiqué, le parquet a fait savoir que la procureure de la République de Paris donnerait une conférence de presse ce mardi soir sur l'affaire de l'attaque du fourgon pénitentiaire. On ignore toutefois encore l'heure de ce rendez-vous.

20:11 - Le plan Épervier levé

Le plan Épervier déclenché par la gendarmerie à la mi-journée pour retrouver le fugitif et ses complices, a été levé en début de soirée, indiquait dans son JT franceinfo. Il faut dire que ce dispositif qui permet de réquisitionné de nombreuses forces pour traquer notamment un homme en cavale a une durée limitée dans le temps, mais aussi un périmètre bien défini. Dans cette affaire, le département de l'Eure était concerné par le plan Épervier. Ce dispositif ne peut durer que quatre heures maximum, rappelle de son côté BFMTV, qui précise que sa levée ne signifie pas la fin des recherches, alors que les suspects sont toujours recherchés, mais une évolution du dispositif. 

19:34 - "Comment on peut ôter des vies comme ça ?" réagit la mère de Mohamed Amra

Interrogée par RTL, la mère du détenu qui s'est évadé, Mohamed Amra, a fait par de son incompréhension face aux faits qui sont reprochés à son fils. "Comment on peut ôter des vies comme ça ?" a-t-elle interrogée, assurant ne pas avoir été au courant de ses intentions. "Il ne m'a rien montré, je ne comprends pas", a-t-elle déclaré. 

18:46 - Mohamed Amra avait déjà tenté de s'évader.. dimanche

Selon les informations de franceinfo, mais aussi les confidences de l'avocat de Mohamed Amra à BFMTV, le trentenaire avait déjà tenté de s'évader dimanche alors qu'il se trouvait à la maison d'arrêt d'Evreux. Il avait alors littéralement scié les barreaux de sa cellule. "Cet élément laisse penser qu'il y avait une tentative d'évasion en préparation", confie Me Hugues Vivier qui s'est pour sa part dit "complètement abasourdi" par les événements du jour. 

17:58 - Le fugitif en lien avec le grand banditisme

D'après France 3 Normandie, "La Mouche", le surnom de Mohamed Amra, serait également associé au grand banditisme. "Il a notamment été impliqué dans des affaires de drogues, mais aussi d'enlèvement, séquestration et tentative d'homicide". En revanche, il ne serait pas fiché comme un détenu radicalisé. Ce mardi après-midi, le fugitif et ses complices sont toujours en fuite.

17:36 - Mohamed Amra à la tête d'un réseau ?

D'après une source proche du dossier à l'AFP, lé détenu en fuite, Mohamed Amra serait impliqué dans des trafics de stupéfiants et est également soupçonné d'avoir commandité des meurtres liés à ces trafics. "Il est à la tête d'un réseau" rapporte TF1/LCI d'après une autre source proche du dossier.

17:29 - Un appel au blocage des prisons

Selon les informations de Ouest France, Force ouvrière (FO) pénitentiaire, appelle tous les métiers liés aux prisons au débrayage et aux blocages. BFMTV ajoute que la prison de Lunes, les Baumettes et le centre pénitentiaire de Draguignan seront bloqués dès ce mercredi par une action syndicale.

16:50 - Le fugitif n'était pas "détenu particulièrement signalé" (DPS)

Contrairement aux premières informations parues ce mardi, le détenu en fuite "n'était pas un détenu particulièrement signalé" DPS, a indiqué le parquet de Paris auprès de TF1/LCI. Selon une source à l'AFP, le convoi pénitentiaire n'avait pas d'escorte de la police ou de la gendarmerie. Les escortes sont justement, généralement réservées aux détenus particulièrement surveillés.

16:40 - La préfecture de l'Eure met en place une cellule de crise

"Une cellule de crise est en place à la préfecture de l’Eure, autour du préfet" peut-on lire sur X (ex-Twitter). "Une cellule de soutien psychologique est joignable pour les témoins de l’attaque en composant le 15".

16:24 - Qui est Mohamed Amra, le détenu en fuite depuis ce mardi ?

L'homme qui a été libéré par les assaillants a rapidement été identifié par le parquet de la procureure de la République de Paris. Il s'agit de Mohamed Amra, un homme né en matrs 1994, qui était "particulièrement surveillé".

15:10 - L'hommage de Gabriel Attal depuis l'Assemblée nationale

"Ce matin deux agents de l'administration pénitentiaire sont morts en accomplissant leurs devoirs" indiquait le Premier ministre Gabriel Attal depuis l'Assemblée nationale. "La République a été attaquée. L'ordre républicain a été pris pour cible, c'est le refus de l'impunité sur lequel on a tiré. Je veux leur rendre hommage. Notre peine est celle de tout un pays choqué par cette attaque d'une violence inouïe, par la lâcheté de ces auteurs" poursuit-il.

15:05 - Les auteurs "seront châtiés à la hauteur du crime qu'ils ont commis" assure Dupond-Moretti

"Tout sera mis en œuvre pour retrouver les auteurs de ce crime ignoble" a déclaré le ministre de la Justice. "Ce sont des gens pour qui la vie ne pèse rien. Ils seront interpellés, jugés et châtiés à la hauteur du crime qu'ils ont commis" poursuit le garde des Sceaux ce mardi en début d'après-midi. 

14:56 - Le parquet de Paris saisit l'Office central de lutte contre la criminalité organisée

Le parquet de Paris a saisi l'Office central de lutte contre la criminalité organisée et la police judiciaire de Rouen de l'enquête portant sur les infractions de "meurtre et tentative de meurtre en bande organisée", "évasion et bande organisée", "acquisition et détention d'arme de guerre" et "association de malfaiteurs en vue de la commission d'un crime". 

14:52 - Le fugitif était un "détenu particulièrement surveillé"

Dans un communiqué, la procureure de Paris Laure Beccuau vient d'annoncer que l'homme en fuite après l'attaque du convoi était un "détenu particulièrement surveillé" (DPS).

14:45 - Une tentative d'évasion deux jours plus tôt

Surnommé "La Mouche", le fugitif qui était à bord du convoi pénitentiaire au moment de l'attaque, Mohamed A., avait tenté de scier les barreaux de sa cellule deux jours plus tôt, d'après une source pénitentiaire auprès du Parisien. Il avait ensuite été placé en quartier disciplinaire et son niveau surveillance avait été élevé à "Escorte 3".

14:42 - Le fugitif condamné à 18 mois de prison ferme

La traque se poursuit en ce début d'après-midi. Le détenu en fuite après l'attaque de ce mardi matin est âgé de 30 ans. Il a été condamné à 18 mois de prison ferme mardi dernier par le tribunal judiciaire d'Évreux pour des vols aggravés, notamment des vols dans des supermarchés et des commerces dans la banlieue d'Évreux entre août et octobre 2019. Il est aussi mis en examen pour tentative d'homicide à Saint-Étienne du-Rouvray et à Marseille pour homicide volontaire commis le 17 juin 2022 à Aubagne sur un habitant de Dreux, dans un dossier de trafic de stupéfiants, selon les informations de BFMTV.

14:30 - Pronostic vital engagé pour deux agents pénitentiaires

Selon les informations du Parisien, deux agents pénitentiaires sont toujours en situation critique : "Le pronostic vital de deux d'entre eux est au moment où je vous parle engagé" a déclaré le garde des Sceaux ce mardi. Un troisième a pu sortie de l'hôpital après une blessure à l'oreille, toujours d'après le quotidien. 

14:23 - Le plan Epervier lancé, comment ça marche ?

Le plan Epervier a été déclenché depuis la fin de matinée. Ce dispositif lancé par la gendarmerie permet d'effectuer d'importantes recherches pour retrouver un fugitif de droit commun. Il mobilise toutes les unités sur le terrain pour un temps donné et dans un périmètre défini. Le dispositif permet également de concerner les départements limitrophes a celui de l'Eure et de mettre en place des points de contrôle à des points stratégiques. Au total, 200 gendarmes sont mobilisés après l'attaque du convoi pénitentiaire ce mardi 14 mai 2024.

14:19 - "Notre pays est en deuil" déclare Eric Dupond-Moretti

"Notre pays est en deuil" a réagi le ministre de la Justice, Eric Dupond-Moretti, après l'attaque du convoi pénitentiaire. Emu, le garde des Sceaux indique que deux hommes sont morts, "l'un entre eux laisse une femme et deux enfants qui devaient fêter leur 21e anniversaire dans deux jours". "L'autre laisse une femme enceinte de cinq mois, des parents et bien-sûr des amis" a-t-il ajouté.

Deux fourgons pénitentiaires ont été attaqués ce mercredi 14 mai dans l'Eure. D'après les informations du Figaro, trois agents pénitentiaires ont été tués dans ce braquage au niveau du péage d'Incarville, à Val-de-Reuil (Eure). Plusieurs hommes armés s'en sont pris au convoi qui transportait un détenu, ce dernier a pris la fuite avec les assaillants. Il est connu de la justice pour tentative d'homicide, selon Le Parisien.

Le plan "Epervier" déclenché, 200 gendarmes mobilisés

Deux véhicules, une Audi A5 blanche et une BMW série 5 ont attaqué le fourgon pénitentiaire lors de l'extraction d'un détenu de Rouen en direction d'Evreux. Sur demande des forces de l'ordre, la route nationale 154 a été fermée dans le sens Evreux-Louviers au niveau de l'échangeur 4 pour une durée indéterminée annonce Bison Futé.

Une enquête de flagrance a été ouverte par le tribunal judiciaire de Paris et confiée à la Junalco, spécialisée dans la criminalité organisée. Le plan "Epervier" a été déclenché, plus de 200 gendarmes sont mobilisés. Des hélicoptères survolent actuellement la zone pour tenter de retrouver les individus en fuite. Des gendarmes de la section de recherche locale ainsi que le GIGN central sont mobilisés. 

"Tous les moyens sont mis en place pour retrouver ces criminels"

Le ministre de la Justice a indiqué sur X "se rendre immédiatement à la cellule de crise du ministère de la Justice", tout en adressant "ses pensées" aux "victimes et à leur familles et à leurs collègues". Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin présente ses condoléances sincères et attristées aux familles endeuillées et aux agents du ministère de la Justice. Tous les moyens sont mis en œuvre pour retrouver ces criminels. Sur mon instruction, plusieurs centaines de policiers et de gendarmes sont mobilisés" a-t-il déclaré. Enfin, le président de la République Emmanuel Macron affirme que "la Nation se tient aux côtés des familles, des blessés et de leurs collègues". "Nous serons intraitables" a-t-il lancé sur X.