|
|
 |
 |
DOSSIER |
|
Octobre 2005 |
Quand la mer nous tombe sur la tête
|
 |
Il ne pleut pas des cordes, mais plutôt des carpes ! Quoi de plus étrange que de se réveiller le matin après un orage et de découvrir des mares... de poissons ? |
|
|
|
Des pluies insolites mais plutôt courantes
Les pluies de poissons, malgré leur côté insolite, sont plus fréquentes qu'on ne le pense. Les journaux regorgent de faits divers où nos amis aquatiques pleuvaient sur des villes. Ces poissons sont en général de petite taille, entre 3 et 10 cm : ce ne sont pas des baleines qui tombent du ciel, mais plutôt des sardines, des poissons rouges ou des carpes.
Des pluies marquantes
En décembre 2002, c'est le village de Korona, en Grèce, qui
a subi une pluie de poissons. En août 2000, c'est la ville de
Great Yarmouth, dans la région du Norfolk en Angleterre qui
a été victime d'une averse poissonnière. Avant ça, en 1989,
un couple australien du Queensland affirme avoir ramassé 600
petites sardines dans le jardin après une ondée. Et la liste
est encore longue. Le 18 février 1861, après une secousse sismique
à Singapour, les habitants affirment qu'il a plu pendant 3 jours
des poissons-chats. Déjà durant l'Antiquité, des
témoignages relatent ces pluies de poissons, comme au VIème
siècle avant J-C, dans la région de Chéronée, dans le Péloponnèse
grec.
Une explication scientifique sans appel
Pour les scientifiques, l'arrivée des poissons sur les villes s'explique par des phénomènes météorologiques. En effet, les pluies de poissons suivent en général des tempêtes. Les vents aspireraient donc les poissons dans l'eau, pour les déposer dans nos jardins. Cela n'explique pas comment ces poissons sont sélectionnés, puisqu'une seule espèce de poissons tombe du ciel la plupart du temps. De plus, ils sont vivants, et accompagnés d'aucun débris ni autre animal. Les tempêtes n'effectuent pas ces sélections, et les vents aspirent tout sur leur passage. Dans d'autres cas, comme celui de la pluie de poissons de Singapour en 1861, un scientifique français, Francis de Castelnau, avait constaté que l'averse était survenue pendant une migration des poissons-chats en question. Il avait découvert que pendant leurs déplacements, les poissons-chats étaient capables de se mouvoir sur terre, pour aller de mares en mares. Une explication scientifique qui dément la thèse de la pluie de poissons !
D'autres pluies d'objets et animaux divers
Ces pluies de poissons ne semblent pas prêtes de s'arrêter. D'autres objets et animaux tombent du ciel régulièrement dans le monde entier. Depuis l'Antiquité, des récits de pluies de sang ou de produits à base de sang jalonnent l'histoire. Des morceaux de viande sont même tombés du ciel aux Etats-Unis, dans le Kentucky, en 1876. Le ciel envoie aussi de la nourriture végétale sur nos têtes : en 1867, à Dublin, ce sont des noisettes qui sont tombées, et des haricots africains ont inondé le Brésil en 1971. Mais l'averse insolite qui reste la plus courante est celle d'animaux, et surtout de grenouilles. Mais on compte aussi des souris, tombées en Norvège en 1578, des serpents à Memphis aux Etats-Unis, ou encore des canards.
Image © Hélène FERTÉ
En
savoir plus sur les pluies de poissons :
» Magazine Sciences et Vie Junior Hors-Série n°57, juillet 2004
|
|
Jennifer Wunsch, L'Internaute |
|
|
|
|
|
|
 |