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69% des lecteurs approuvent cette idée
 
69 % des lecteurs sont prêts à payer plus cher un trajet en avion qu'ils auraient pu faire en train © L'Internaute Magazine
 

C'est l'une des mesures les moins populaires parmi les lecteurs. Et pour cause. Elle augmenterait le prix des billets d'avion en France sur les vols déjà desservis par le ferroviaire. Le Grenelle prévoit également, pour "rétablir le coût du transport aérien dans les émissions", de supprimer les subventions publiques aux compagnies low-cost et de réintégrer le transport aérien au marché de quotas des gaz à effet de serre. De "mauvaises" idées pour près d'un quart des lecteurs.

 

La situation actuelle

Le transport aérien, en constante augmentation de 5 % par an environ), est dans la ligne de mire des défenseurs de la planète. Surtout s'il est bon marché, donc attractif, comme le sont les compagnies low-cost. Le coût du voyage est donc bas mais le coût pour la planète est élevé. On estime que la consommation en carburant pour une personne d'un voyage en avion est environ cinq fois plus élevée que lors d'un voyage en train. Un argument qui n'a pas échappé à la SNCF, qui propose sur son site un "Ecocomparateur". On découvre ainsi qu'un voyage Paris-Nice en avion a un indice de CO2 de 206, alors qu'il est de 10 pour le même trajet en TGV.

D'autre part, les émissions de gaz à effet de serre du secteur aérien ne "comptent pas", actuellement, sur le marché des quotas mis en place en 2003 dans l'industrie et le tertiaire par l'Union européenne.


Coût et faisabilité

L'A380, un avion écologique
 
Les nouveaux avions comme l'A380 prennent de plus en plus en compte les exigences écologiques © Airbus S.A.S 2005
 

La solution paraît donc simple. Il faudrait d'abord décourager les voyageurs de prendre l'avion quand les trajets sont déjà couverts par le TGV, c'est-à-dire vers et entre les grandes villes de France et des pays limitrophes. Une deuxième piste consisterait à rendre les compagnies low-cost moins attractives. Autant de mesures qui, en plus d'être impopulaires, se heurtent aux réticences des compagnies aériennes.


D'autres solutions sont donc envisagées. Les dernières discussions du ministère de l'Ecologie évoquent notamment l'importance des innovations technologiques qui permettront, à terme, de renouveller la flotte pour des avions plus écologiques. Les compagnies préfèrent également les "incitations" aux "sanctions" : incitations fiscales à utiliser des avions récents ou "attributions prioritaires de créneaux horaires aux avions propres".

Enfin, la réintégration du secteur aérien au marché des quotas de gaz à effet de serre se heurte aux compagnies aériennes.


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La proposition

La première phase du Grenelle de l'environnement a consisté à faire travailler différents groupes sur des thèmes spécifiques. En tout, six groupes ont été définis. La proposition concernant la taxation des vols domestiques déjà desservis par le ferroviaire vient du groupe "Lutter contre les changements climatiques et maîtriser la demande d'énergie".

 

 
Le groupe "Lutter contre les changements climatiques et maîtriser la demande d'énergie"
  • "Rétablir le vrai coût du transport aérien dont les émissions augmentent rapidement, en l'intégrant dans le marché de quotas de gaz à effet de serre, voire par une taxe sur le kérosène augmentant le prix des trajets aériens qui sont desservis par une ligne ferroviaire à grande vitesse (par exemple sur le trajet Paris-Strasbourg, ou Paris-Londres), et en supprimant les subventions publiques aux compagnies à bas coûts ("low-cost")."
 
Source : www.legrenelle-environnement.fr


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