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INTERVIEW
 
18/08/2006

"La Confluence aura toutes les fonctions d'un centre-ville moderne"

Le futur quartier de Lyon, La Confluence, a été dessiné par l'architecte-urbaniste François Grether. Il a répondu aux questions de L'Internaute sur les grands axes du projet et ses caractéristiques contemporaines.

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François Grether © Lyon Confluence

En quoi consiste le projet Lyon-Confluence ? Quels sont ses enjeux ?
Lyon-Confluence, c'est avant tout une réponse à l'extension de la ville de Lyon et à la nécessité d'y créer un nouveau centre. En effet, des terrains comme La Confluence, auparavant éloignés du centre historique et accueillant des services généraux comme les abattoirs ou les prisons, font maintenant partie intégrante de la ville. On a donc l'opportunité de créer presque entièrement un quartier contemporain, qui comportera toutes les fonctions d'un centre-ville moderne (logements, bureaux, commerces, pôles de loisirs, espaces verts etc.) et participera ainsi au rayonnement de Lyon.

Quel est exactement votre rôle dans le projet Lyon Confluence ?

Etant architecte urbaniste, je travaille, depuis 2000, à la conception de ce grand projet urbain et à sa mise en œuvre. Il s'agit principalement de définir les grandes lignes du futur quartier, puis de choisir des projets plus précis pour ses différents éléments en veillant à la cohérence générale du site. Nous avons par exemple choisi de soigner particulièrement le rapport du site avec l'eau, comme le montre le choix des équipements qui y prendront place. Mais le projet urbain est adaptable, ses traductions concrètes seront définies peu à peu.

Quels sont ces éléments qui composeront le nouveau quartier ?
Le projet prévoit à la fois des équipements publics et privés, un bâti dense et de vastes espaces publics. L'élément central sera une Place nautique, grande place publique de quatre hectares dont deux seront navigables. Elle proposera des activités nautiques très variées ainsi qu'un pôle de loisirs avec commerces, divertissements, restaurants etc., le réaménagement d'espaces comme les Docks du Port Rambaud côté Saône, notamment grâce à un grand parc conçu par Michel Desvigne, ou encore la Place des Archives au pied de la gare de Perrache. Il y aura également 75 000 m² de logement, un Musée des Confluences, un Hôtel de Région. Et le tramway, bien sûr, qui est déjà opérationnel mais qui faisait également partie du projet.

Le Musée des Confluences © Coop Himmelb(L)au

Vous parlez d'un quartier très contemporain. Pouvez-vous préciser ?
Lyon Confluence sera un quartier contemporain non pas tant dans le projet urbain en lui-même ou dans l'aménagement des espaces publics, qui restera assez traditionnel, mais plutôt dans l'architecture des bâtiments choisis. Le projet urbain posait un cadre, puis les concours d'architecture avaient pour objectif, sur chaque bâtiment, de recevoir des propositions très plurielles, à l'image de notre époque et des nombreux courants de l'architecture contemporaine. Et nous avons eu de très bonnes surprises. Ainsi, le Musée des Confluences de l'équipe autrichienne Coop. Himmelblau, est un bâtiment étrange, très volumineux, comme un Ovni posé près de l'eau. Le Pôle de Loisirs de Jean-Paul Viguier également, avec sa grande halle couverte d'une toiture unique en France, double-toile transparente gonflée à forte pression. C'est extrêmement moderne, on n'en trouve que trois ou quatre dans le monde. On peut citer enfin les logements de l'agence néerlandaise MVRDV, un monolithe en forme de grande galerie, dans lequel cinq architectes ont su créé des ambiances différentes pour chacune des fonctions du bâtiment : logements dont certains conçus spécialement pour les personnes handicapées, bureaux, commerces, etc. Concernant les espaces publics, l'idée d'associer parc et port est une innovation. Le parc, contrairement aux parcs urbains habituellement, sera étendu et ouvert sur le port grâce à des avancées d'eau.

A quelles contraintes particulières avez-vous dû faire face ?

L'une des difficultés a été d'insérer le nouveau quartier dans un paysage urbain diversifié, tout en gardant une grande cohérence. Ainsi, le côté Rhône, " façade " de Lyon Confluence qui se présente comme une grande ligne droite de 2 km visible depuis la ville, se doit d'être plus régulier que le côté Saône.

 

» Lire aussi : Perrache, un quartier gagné sur l'eau au XVIIIe siècle
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En savoir plus : historique du projet, calendrier des travaux, chiffres etc.

 


EN IMAGES Le futur quartier La Confluence
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