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En cas de rage de dent, le dentiste, avant d'opérer, vous fait une petite piqûre : il utilise en général un anesthésique local. Un quoi ?
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Trois types de produits sont nécessaires pour une anesthésie générale : des hypnotiques, des morphiniques, des curares.
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Inhibition locale
Un anesthésique, c'est une substance qui prive de sensibilité en inhibant, temporairement, la propagation des signaux le long des nerfs. Il bloque ainsi la transmission nerveuse à un endroit précis et pour certaine durée. La sensation de douleur n'arrive pas jusqu'au cerveau : vous ne sentez rien ! L'anesthésie (artificielle) est donc utilisée pour permettre des gestes douloureux.
Normalement, les produits anesthésiques n'inhibent que les nerfs sensitifs, mais comme ceux-ci sont proches des nerfs moteurs, ils sont aussi susceptibles de vous paralyser momentanément la mâchoire.
Autre type d'anesthésie, les anesthésies loco régionales, comme la péridurale. Elles permettent une inhibition de sensitivité, et donc de douleur, sur une plus grande surface puisque l'injection se fait au niveau de la moelle épinière. Le malade ne sent rien mais reste conscient. Seule une partie de son corps est insensible.
La générale : un coktail de 3 substances
En cas de lourde intervention chirurgicale, un anesthésique local ne suffit plus. Il faut une anesthésie générale, c'est-à-dire avec endormissement artificiel. Pour cela, on injecte des hypnotiques, qui provoquent une perte de conscience : le sommeil artificiel. Mais ce n'est pas tout. Car lors de cet endormissement seul, il n'y a pas suppression de douleur mais simplement "non-conscience" de cette dernière pendant le sommeil forcé. La suppression de douleur se fait donc par ajout de morphiniques. Et enfin, on donne généralement aussi des curares qui bloquent les mouvements musculaires réflexes.
Dans tous les cas, avec un cocktail de 3 types de substances, en moins
de 1 minutes, vous "dormez". D'un sommeil un peu particulier, certes. Par exemple,
vous ne pouvez pas respirer seul : un tuyau s'en charge pour vous.
Craintes liées au réveil
Et si vous vous réveilliez pendant la durée de l'opération ? Impossible : on vous
surveille étroitement, prêt au moindre signe de réveil à vous maintenir
endormi.
Et le réveil ? Peu à peu, les produits anesthésiques sont dégradés par votre organisme, vous émergez.
Avec un peu de chance, si l'opération est de faible ampleur et ne nécessite pas de gestes trop importants, vous pourrez même rentrer chez vous dans la journée !
Merci à Grégoire Coutant, et à l'équipe d'infirmiers.com
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