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Conduite automatisée. Photo © Siemens Transportation Systems

Le Val, premier métro entièrement automatisé au monde, a été mis en service pour la première fois en 1983 à Lille. Depuis, il parcourt les rues de Rennes, Toulouse, Chicago, Taipeh, et Turin a inauguré sa ligne aux Jeux Olympiques de Turin l'hiver dernier.

Depuis cette année, Siemens s'est lancé dans le "nouveau" Val, qui s'appelera tout simplement "Neoval". 62 millions d'euros ont été investis pour ce train, qui devrait être opérationnel d'ici 2010.

Régularité et flexibilité

Disons-le tout net, le but n'est pas d'aller plus vite : le Néoval comme le Val roulent à 80 km/h. Une vitesse largement suffisante pour un usage urbain. Les progrès sont à chercher ailleurs. D'abord, il offrira une meilleure régularité, et une permet une augmentation de la fréquence de passage des rames.

Le Neoval doit ensuite répondre à une demande de plus grande modularité. Alors que le Val actuel n'est disponible qu'en deux versions (2 ou 4 rames d'environ 100 passagers), le Neoval pourra circuler avec une à six voitures. Idéal pour les petites capacités (les dessertes d'aéroports par exemple), ou au contraire les gros volumes (type métros dans les grandes villes).

Un système de guidage innovant

Bien que performant, le projet de Val était complexe et donc coûteux. Pour la partie "véhicule", Siemens s'est inspiré d'un concept développé par Lohr Industries, une entreprise alsacienne. A la place des rails latéraux, le Neoval sera guidé par un rail central. Les galets (petites roulettes sous le train) en forme de "V" réduisent considérablement la force exercée sur le rail (75 kg à peine par galet), et empêchent tout déraillement.

Grâce au roulement sur pneumatiques, il est capable de tourner selon des rayons de courbure réduits à 10,5m, et il est particulièrement silencieux et léger (7 tonnes par essieu). Cet essieu est d'ailleurs un véritable "bogie routier", qui combine les atouts de la technologie routière avec ceux de la technologie ferroviaire. Il est à la fois porteur des roues, du système de guidage et de la suspension pneumatique.

Des économies d'énergie

Deux systèmes d'alimentation sont possibles. La première, déjà en service sur le Val classique, est un rail de traction central. La voiture est équipée d'un moteur au-dessus de chaque pneu, qui fournit la puissance nécessaire. La deuxième solution est une double alimentation batteries-supercondensateur, qui permet de s'affranchir des rails d'alimentation électrique ou de caténaires entre stations.

Le supercondensateur a une grande puissance, nécessaire au démarrage du véhicule, mais ne peut pas stocker l'électricité. La batterie stocke l'énergie sous forme chimique. Elle fournit de l'électricité en continu, et permet de récupérer jusqu'à 40% de l'énergie cinétique au freinage.

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