Routes mythiques de France
La nationale 7
Ah qu'elle sent bon les vacances cette nationale 7 qui relie Paris à Menton. Chargée d'histoire, cette longue route de 1000 kilomètres nous raconte l'effervescence des premiers-congés, lorsque les Parisiens empilaient les valises dans la malle de la voiture et filaient vers les eaux bleues de la Méditerranée. Bordée autrefois de bonnes tables destinées à ravitailler les vacanciers, les adresses sont aujourd'hui devenues des grands noms de la gastronomie française : Bocuse, Troisgros, Pic... Ils sont tous sur la N7 et ont fait les grandes heures du Guide Michelin. D'ailleurs ce n'est pas un hasrard si on l'appelle aujourd'hui la " route bleue " ou " la route des vacances ". En 1955, c'est Charles Trenet qui lui rend hommage.
La route Napoléon Reliant Grenoble à Golfe-Juan, la route nationale 85 porte également un nom un peu plus prestigieux puisqu'on la surnomme "route Napoléon". En effet elle correspond au chemin emprunté par Napoléon lors de son retour d'exil. Petit rappel historique : En 1815, Napoléon quitte l'île d'Elbe, bien décidé à reconquérir son trône à Paris. Il débarque à Golfe Juan et emprunte les sentiers muletiers pour rejoindre les Alpes par la vallée de la Durance.
La Via Domitia
C'est tout le Sud de la France que traverse cette voie romaine construite à partir de 118 avant J.-C. et qui reliait l'Italie à la péninsule ibérique. A travers ce qui était autrefois la Gaule Narbonnaise, la Via Domitia franchit les Alpes au col de Montgenèvre, suit la vallée de la Durance, longe le Lubéron, arrive à Nîmes et suit le Golfe du Lion jusqu'à l'Espagne. Si cette route qui reliait les principales cités gauloises, avait une première vocation militaire en servant les légions romaines, elle devient par la suite un axe commercial et est utilisée par la poste impériale. Ponctuée de bornes indiquant les distances et les auberges, ce sont aujourd'hui des vestiges antiques qui la bordent, comme des ponts romains, l'arc-de-triomphe de Saint-Rémy-de-Provence ou la Porte d'Auguste nîmoise.
La route des Châteaux de la Loire
Le long de la Loire, d'Orléans à Angers, sillonnez à travers les plus beaux sites historiques de France. Ce sont plus d'une quarantaine de châteaux et édifices religieux majeurs qui bordent la Loire. Blois, Chambord, Chenonceau, Amboise, Azay-le-Rideau... De somptueux et prestigieux châteaux, élevés du XVe au XVIe siècle, rivalisent de beauté architecturale.
Situé au cœur même de la ville, le château de Blois avec ses parties gothique, Renaissance et baroque, présente un beau panorama de l'architecture du Moyen-âge jusqu'à l'époque classique. Demeure de François Ier qui y laisse une fabuleuse emprunte en faisant construire l'aile Nord du château garnie d'un escalier à vis révolutionnaire.
A quelques kilomètres de Blois, le château de Chambord surgit des marais de Sologne, grandiose château Renaissance que l'on doit à l'extravagance de François Ier.
Calé entre les régions viticoles de Touraine et Montlouis, le château d'Amboise est l'un des premiers à s'imprégner du style italien de la Renaissance. François Ier, qui y passa son enfance, en fit le théâtre de grandioses fêtes et festins et y assouvit sa passion pour l'art. Installé tout près du château au Clos-Lucé, Léonard de Vinci sera son hôte de marque.
Caractéristique de l'architecture Renaissance en Touraine, le château de Chenonceau enjambe le Cher avec majesté. Connu comme le Château des Dames, Chenonceau doit en effet aux femmes, comme Diane de Poitiers ou Catherine de Médicis, une grande part de son charme.
Semblant flotter sur l'eau, Azay-le-Rideau a des allures de château de conte de fée. Son élégante architecture Renaissance rayonne au cœur d'un grand parc bordé de bois et traversé par les eaux apaisées de l'Indre.
Sur la route qui mène de Chenonceau à Chambord, le château de Cheverny se différencie des autres châteaux de la Loire par son architecture plus tardive, du plus pur style classique du XVIIe siècle. Un château devenu célèbre pour avoir inspiré, dit-on, Hergé pour créer Moulinsart, la demeure du Capitaine Haddock.
En savoir plus :
Les château de la Loire
La Route des châteaux de la Loire
Le GR20
Sentier de grande randonnée traversant la Corse du nord au sud par les chaines montagneuses, le mythique GR 20 n'est pas tout à fait ce que l'on appelle une petite promenade de santé. Recommandé aux randonneurs chevronnés, il est souvent considéré comme le chemin le plus difficile d'Europe. La partie nord commence à Calenzana et s'arrête à Vizzavona, tandis que la partie sud, réputée plus facile, relie Vizzavona à Conca. Mieux vaut donc une bonne préparation physique pour venir à bout de ces 180 kilomètres. Pour une randonnée en totale immersion, sachez que le sentier est ponctué de refuges et de bergeries où l'on peut se restaurer et passer la nuit.
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www.le-gr20.fr
La route des Grandes Alpes
Cet itinéraire touristique long de 684 kilomètres qui traverse les Alpes françaises doit son origine au Touring-Club de France qui a le grand projet, en 1909, de développer le tourisme cycliste puis automobile. Probablement l'une des plus belles route de montagne du monde, la route des Grandes Alpes relie, de Thonon-les-Bains à Menton, 16 cols de montagne et traverse les parcs nationaux de la Vanoise, des Ecrins et du Mercantour.
En savoir plus :
www.grande-traversee-alpes.com
Chemins de Compostelle Grand pèlerinage de la Chrétienté médiévale en Europe, le pèlerinage de Compostelle n'a pas perdu de son aura quelques dix siècles plus tard. Aujourd'hui randonneurs et pèlerins font route commune vers l'Espagne jusqu'au tombeau légendaire de l'apôtre saint Jacques le Majeur, situé dans la crypte de la cathédrale de Saint-Jacques-de-Compostelle en Galice. Inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco, sous le titre officiel de "Chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle en France", ces sentiers bordés de 71 monuments séduisent particulièrement les amateurs d'art roman. On distingue 4 grands chemins français : Via Turonensis, Via Tolosana, Via Lemovicensis et Via Podensis.
En savoir plus :
En route pour Saint-Jacques-de-Compostelle
La Voie Régordane ou Chemin de St Gilles
Hors des sentiers battus, la Voie Régordane a été cependant très empruntée jusqu'au XIIe siècle. Tronçon cévenol de 250 kilomètres de la route qui reliait l'Île-de-France au Bas Languedoc, la Voie Régordane traverse la Haute-Loire, l'Ardèche, la Lozère et le Gard. Aujourd'hui les randonneurs empruntant les sentiers du GR 700, balisé du Puy-en-Velay à Saint-Gilles, ont remplacé marchands, brigands et voyageurs.
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www.regordane.info