Quand la politique s'invite dans le sport

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Les Américains n'auront jamais vu la place rouge en 1980 Photo © Bernard Sevenier
 

Les JO de Moscou de 1980 furent également marqués par le boycott des Etats-Unis, de la RFA, du Japon, du Canada et d'une soixantaine d'autres pays.

Au début de l'année, le président américain Jimmy Carter demande au Comité olympique de son pays de ne pas envoyer d'athlètes aux Jeux de Moscou. Il entend ainsi protester contre l'intervention militaire de l'URSS en Afghanistan. En avril, le Comité approuve le président à une forte majorité.

Dès lors, Carter va chercher à convaincre d'autres pays de le suivre dans le boycott. Certains Etats, comme la Grande-Bretagne et l'Australie, appuient l'initiative mais laissent à leurs athlètes le choix de se rendre ou non à Moscou. Les athlètes américains, eux, n'ont pas le choix : Carter menace de retirer son passeport à tout sportif qui tenterait de se rendre en URSS.

Carter menace de retirer son passeport à tout sportif américain qui se rendrait en URSS

Finalement, 65 pays refusent l'invitation de Moscou. Lorsque les Jeux débutent, le 19 juillet, seuls 81 pays sont au rendez-vous, soit le taux de participation le plus faible depuis 1956.

Pour l'anecdote, le boycott prive le 1er tournoi olympique féminin de hockey sur gazon de toutes ses concurrentes, à l'exception des Soviétiques. Une invitation de dernière minute est envoyée au Zimbabwe qui, à la surprise générale, remporte le match.

 
Les Russes, eux, boycottent les JO 1984 Photo © Karim Merkouche
 


Quatre ans plus tard, l'URSS rend la pareille aux États-Unis en refusant de participer aux JO de 1984, à Los Angeles. Le geste sera imité par une quinzaine d'autres pays, la plupart du bloc de l'Est.



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