En cas de problème

Les fondateurs du site echangedemaison.com le reconnaissent volontiers : même si, dans la très grande majorité des cas, les échanges se passent sans aucun problème, on n'est jamais 100% à l'abri d'un accord qui tourne mal (annulation de son échangeur à la dernière minute, accident provoquant des dégâts au domicile de son hôte, etc). Comment se prémunir au mieux contre d'éventuels problèmes ? Que font les organisations d'échange pour protéger les intérêts de leurs membres et les assister si besoin est ?

Prévenir son assurance : un reflexe essentiel

Tout propriétaire ou locataire de logement a dû souscrire une assurance multirisque vie privée pour son domicile. Cette assurance peut très bien s'étendre à des échangeurs qui séjournent gratuitement chez vous, au même titre que si vous invitiez des amis ou faisiez garder votre maison durant votre absence. Tant qu'aucune transaction financière ne rentre en jeu, la responsabilité civile s'applique en France, au Canada, et dans la plupart des autres pays européens. Avant votre départ, il faut cependant prévenir votre assurance de l'échange et les informer du nom et de la durée de séjour de vos hôtes. Si vous échangez également vos voitures, certains assureurs peuvent facturer des frais supplémentaires pour étendre votre couverture à un autre conducteur. Dans ce cas, discutez-en avec votre échangeur pour savoir qui de vous prendra en charge ce surcoût.

Les services d'assistance des organisations d'échange

Aucune organisation d'échange ne prend en charge les éventuelles dépenses engendrées par une annulation tardive ou un accident. Néanmoins, les principaux sites ont tous mis en œuvre des systèmes d'assistance envers leurs membres en cas de problème : Intervac, par exemple, propose un service d'entraide inter-adhérent en cas d'annulation imprévue, pour trouver une alternative de remplacement localement, dans la mesure du possible. Selon Kristina Caillaud, représentante d'Intervac en France, "deux cas d'annulation ont été enregistrés l'an dernier, et l'entraide a très bien fonctionné dans les deux cas."

A Switchome, on insiste sur la rareté de ce type d'incident : "en six ans d'existence, nous n'avons eu recours que deux fois à une aide personalisée aux adhérents." Dans les rares cas où une annulation se produit, l'organisation agit sur deux fronts : d'une part, elle contacte d'autres membres, prioritairement les nouveaux inscrits dont l'annonce n'a pas encore été validée, pour aider son adhérent à trouver très vite un autre échange; d'autre part, une enquête est menée sur la personne qui s'est désistée : toute annulation pour un cas qui n'est pas de force majeur (décès, maladie, impératif professionnel) entraîne systématiquement une radiation du membre pour non respect de la charte Switchome.

Le contrat d'échange : un engagement moral avant tout

Toutes les organisations d'échange de domicile proposent des modèles standards d'accord d'échange, que vous remplissez et signez au même titre que votre échangeur. Ces modèles précisent au minimum le nom et les coordonnées des deux parties concernées, les dates de début et de fin de séjour, les principales caractéristiques des deux logements et la garantie qu'aucune contrepartie financière ne sera exigée. Il est fortement conseillé de rajouter à ces informations de base des précisions les plus détaillées possibles sur les termes de l'accord que vous avez conclu durant votre correspondance privée : y a-t-il échange de véhicule ? garde d'animaux domestiques ? Votre hôte s'est-il engagé à arroser vos plantes ? Qui prendra en charge le coût des communications téléphoniques durant la durée de l'échange ? Même si l'accord d'échange n'a pas la valeur juridique d'un contrat, il permet de mettre noir sur blanc les conditions que vous fixez avec votre hôte, et peut servir de base pour la radiation d'un membre qui s'est mal comporté.