Un policier paresseux tape 16 000 fois la lettre "i" sur son ordinateur, la mise à pied a été immédiate

Un policier paresseux tape 16 000 fois la lettre "i" sur son ordinateur, la mise à pied a été immédiate Il pensait avoir trouvé une bonne idée pour en faire beaucoup moins au travail, la technique de ce policier un peu paresseux lui a valu des problèmes avec sa hiérarchie.

Les stratagèmes pour en faire le moins possible au boulot sont légion et toutes les entreprises regorgent d'anecdotes sur ces petites filouteries qui peuvent amuser à la machine à café (et un peu moins en revanche dans le bureau de la direction). Mais quand c'est une institution comme la police qui est concernée, on ne rigole plus du tout. Et comme la police n'échappe pas au télétravail, certains cas de fonctionnaires un peu paresseux frôlent même le scandale.

Un véritable tollé a ainsi touché récemment la police anglaise. Le 1er octobre, la police du Grand Manchester a indiqué qu'elle avait suspendu les privilèges de télétravail de 26 de ses agents à la suite d'une enquête sur ce que l'on appelle le "key jamming", ou "brouillage de clés" en bon français. Cette astuce permet tout simplement de faire semblant de travailler par des appuis répétés sur les touches d'un clavier d'ordinateur, grâce à un objet laissé sur ce dernier, pendant que l'on vaque à d'autres occupations.

Menottes sur un clavier d'ordinateur © POUZET/SIPA

Les policiers paresseux ont été démasqués par une unité anti-corruption qui vient de mettre en place une surveillance des ordinateurs portables par une application officielle de type enregistreur de frappe. La GMP (Grand Manchester Police) a déclaré que ce nouveau dispositif faisait partie d'un programme en cours "visant à éliminer les mauvaises performances et à améliorer l'efficacité", rapporte la BBC. "Cette opération est en cours depuis plusieurs mois", a précisé le chef adjoint de la police, Terry Woods.

Plus au nord, à Durham, un policier a aussi été pris la main dans le sac alors qu'il travaillait à distance : pour faire croire qu'il épluchait et analysait les dossiers, l'agent aurait eu recours au brouillage de clés environ 38 fois sur 12 jours différents entre décembre 2024 et janvier 2025.

La commissaire Rachel Bacon, qui a dirigé l'enquête, a accumulé des preuves "accablantes". "Les données de l'ordinateur portable de l'ancien agent montrent de longues périodes où la seule activité consistait en de simples frappes de touches. Par exemple, le 3 décembre, la seule saisie entre 10h28 et 11h56 consistait à appuyer sur la lettre "h" environ 30 fois, puis sur la lettre "i" plus de 16 000 fois", a-t-elle assuré. Selon le procès verbal remis, il a été établi que le policier "était régulièrement absent du clavier pendant la moitié de sa journée de travail".

Alors qu'il avait démissionné en mai, suite à l'enquête, celui-ci a été interdit d'exercer à nouveau une profession similaire. Mais la technique avec laquelle il a pu taper la même lettre autant de fois n'a toujours pas été trouvée. Des hypothèses portent sur des boîtiers imitant les pressions sur les touches, ou bien un objet placé sur le clavier pour les maintenir enfoncés...

Toujours en Angleterre, un autre policier a aussi été banni à vie de la profession après avoir simulé plus de 100 heures de télétravail grâce à la touche Z de son clavier d'ordinateur. En tout, il aurait simulé 103 heures de télétravail entre juin et septembre 2024.