A Tchernobyl, des chiens sont devenus bleus de manière mystérieuse

A Tchernobyl, des chiens sont devenus bleus de manière mystérieuse Dans la zone d'exclusion autour de l'ancienne centrale nucléaire de Tchernobyl, plusieurs chiens au pelage bleu ont été découverts. Pour l'instant, aucune explication claire ne permet d'expliquer le phénomène.

On pourrait d'abord penser à une blague, pourtant, la couleur du pelage de ces chiens est bien bleue. Autour de Tchernobyl, plusieurs animaux au pelage bleu ont récemment été aperçus, ce qui n'avait jamais été le cas depuis la catastrophe nucléaire de 1986. Une information rapportée par le Daily Mail et qui interroge sur les conditions de vie et ce que peuvent bien respirer ou manger ces animaux livrés à eux-mêmes sur place.

Ces chiens ont été découverts par les bénévoles du groupe "Dogs of Chernobyl", dans la zone d'exclusion autour de l'ancienne centrale nucléaire. Les membres du collectif sont formels : les chiens "n'étaient pas bleus la semaine dernière". La piste de la contamination chimique externe est pour l'instant privilégiée, écartant celle de la radioactivité liée à Tchernobyl, malgré l'extrême radioactivité des lieux, encore aujourd'hui.

Le Daily Mail précise que des scientifiques ont prélevé des échantillons de sang sur 116 chiens errants vivant dans la zone d'exclusion de Tchernobyl (ZET), et ont découvert deux populations distinctes, génétiquement différentes des autres chiens de la région. Ceci suggère qu'ils se sont adaptés pour résister à une exposition prolongée à cet environnement toxique et expliquerait leur survie dans cette zone dévastée.

La zone irradiée dans laquelle vivent ces chiens présente un taux de 11,28 millirems, soit six fois la dose d'exposition maximale autorisée pour les humains. D'après plusieurs études publiées l'an dernier, ces chiens ont développé des mutations génétiques, leur donnant une résistance toute particulière à la radiation, ainsi qu'aux métaux lourds ou encore à la pollution.

"Deux petites populations de chiens ont réussi à survivre dans cet environnement extrêmement toxique", martèle Norman Kleiman, chercheur à l'Université Columbia, qui a dirigé les travaux. Les spécialistes ont également identifié "52 gènes qui pourraient être liés à l'exposition à la contamination environnementale de la centrale nucléaire". Autrement dit, les chiens se sont adaptés à des conditions de survie extrême. Un constat qui confirme les dires du journal britannique.

Ces chiens bleus sont donc les descendants des animaux domestiques qui vivaient dans cette zone avant la catastrophe nucléaire. En revanche, la couleur bleue reste très difficile à expliquer, voire impossible pour le moment. Elle pourrait également être liée à une nouvelle forme de pollution, spécifiquement installée à l'intérieur de la zone d'exclusion.