Bac 2013 : une mère remplace sa fille à l'épreuve d'anglais

Bac 2013 : une mère remplace sa fille à l'épreuve d'anglais Hier, nouveau rebondissement aux examens du baccalauréat. Une mère a tenté de remplacer sa fille durant l'épreuve d'anglais, avant se faire conduire au commissariat.

[Mis à jour le 20 juin 2013 à 15h] Le baccalauréat subit décidément de nombreux scandales cette année. Outre celui des notes faussées et un autre concernant les nouvelles épreuves de langues étrangères, l'Education Nationale est cette fois ci confrontée au premier cas de fraude du bac 2013. Les faits se sont déroulés le 19 juin, dans le lycée privé Bossuet-Notre-Dame à Paris. Armée de ses plus belles baskets Converses, une quinquagénaire a tenté de remplacer sa fille de 19 ans, inscrite en candidate libre au baccalauréat !

La femme, déguisée tant bien que mal en adolescente, s'est infiltrée dans l'épreuve d'anglais. Dans la foule, munie de son jean taille-basse et extrêmement maquillée, elle est d'abord passée inaperçue. Elle pris place à la table de sa fille, Laetitia et a débuté l'épreuve de trois heures. Une supercherie habilement manigancée pour obtenir le meilleur résultat au bac. Malheureusement pour elle, sa fille s'était faite remarquer des surveillantes durant l'épreuve de philosophie, deux jours plus tôt. Une fois la mère découverte et le rectorat prévenu, quatre policiers vinrent l'arrêter à la sortie de l'épreuve, soit deux heures plus tard.

Après s'être confortée dans son mensonge, la femme de 52 ans a finalement avoué les faits au commissariat. Mère et fille risquent de lourdes sanctions pénales.  

Cet incident marque la première fraude enregistrée du baccalauréat 2013. L'année passée, Luc Chatel, ministre de l'Education nationale sous l'ère Sarkozy, avait dévoilé plusieurs mesures pour lutter contre les infractions lors des examens. Sanctions dissuasives, tribunal d'exception, commission spéciale... De quoi prévenir les fraudeurs. Des sanctions appuyées par Vincent Peillon, actuel ministre de l'Education nationale, qui a lui aussi révélé de multiples mesures. Il parle ainsi d'amendes s'élevant à 9 000 euros, 3 ans d'emprisonnement, l'interdiction de passer des examens durant 5 ans... Nouveauté : des détecteurs de téléphones portables allumés. Alors que 40 % des fraudes détectées en 2012 concernait les appareils, le ministère emploie aujourd'hui la manière forte. Une mesure qui devrait se montrer efficace.  

EN VIDÉO - Pour le baccalauréat 2012, le lutte contre la fraude a pris un nouveau tournant. 

"Bac 2012 : la lutte contre la fraude est ouverte"