Rennes : un mort et deux blessés lors d'une opération anti-drogue

Rennes : un mort et deux blessés lors d'une opération anti-drogue RENNES. Un policier a ouvert la feu à Rennes dans la nuit de mardi à mercredi lors d'un contrôle anti-drogue. Le suspect et le policier ont été blessés après un refus d'obtempérer tandis qu'une femme est décédée de la suite de ses blessures.

[Mis à jour le 7 septembre 2022 à 10h49] Un contrôle anti-drogue et un refus d'obtempérer. Voilà ce qui a conduit à la mort d'une jeune femme de 22 ans dans la nuit du 6 au 7 septembre 2022 à Rennes. La scène se déroule sur la rocade de Rennes autour d'1h30 du matin quand quatre voitures de la police judiciaire repèrent et interpellent une voiture dans le cadre d'une enquête pour trafic de stupéfiants. Deux personnes se trouvent à l'intérieur du véhicule suspect : le conducteur âgé de 26 ans et sa passagère. Alors que les policiers de la Brigade de recherche et d'intervention (BRI) de Nantes bloquent la voiture à contrôler, le conducteur refuse d'obtempérer et fonce sur les agents des forces de l'ordre et en percute un selon les premiers éléments de l'enquête.

Face à la tentative de fuite du suspect, un policier fait usage de son arme et ouvre le feu en direction de la voiture selon une source proche du dossier citée par RMC. La balle touche le conducteur au bras et ricoche sur la passagère installée sur la banquette arrière la blessant au thorax. Le jeune femme de 22 ans a succombé à ses blessures. Le policier percuté par la voiture est lui aussi blessé au genou et au dos a a été conduit au CHU Pontchaillou de Rennes selon Le Télégramme.

Deux enquêtes ouvertes

Seulement quelques heures après l'interpellation, deux enquêtes ont été ouvertes et le procureur de la République de Rennes s'est rendu sur place pour mener les investigations. La première enquête vise le conducteur suspect pour tentative d'homicide sur personne dépositaire de l'autorité publique et est confiée à la police judiciaire. Selon les informations judiciaires, l'homme de 26 ans est surveillé depuis plusieurs semaines et pourrait être mêlé à une affaire de trafic de stupéfiants, c'est d'ailleurs la raison qui a poussé les policiers à contrôler son véhicule.

L'inspection générale de la police nationale est en cherche de la seconde enquête et doit établir les circonstances de l'utilisation de son arme par le policier. Il s'agit de la procédure habituelle à chaque fois que les forces de l'ordre ouvrent le feu. Pour l'heure "aucun policier n'a été mis en garde à vue" a déclaré le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, contacté par le journal breton. Le locataire de la place Beauvau a également précisé que l'opération menée hier soir par la police judiciaire et la BRI avait pour but de suivre un "go-fast", soit le transport de produits stupéfiants.