Matignon recouvert de peinture : les images de l'action des militants écolos
Nouvelle frappe du collectif écologique Dernière Rénovation. Ce mercredi 4 janvier 2023 peu après 12h30, deux militants ont recouvert la façade et la porte de l'Hôtel Matignon de peinture orange, de la couleur des gilets des militants du collectif. Un moyen de protester et d'adresser leur message au gouvernement et plus particulièrement à la Première ministre Elisabeth Borne, locataire de la bâtisse visant par les jet de peinture criarde. Un message que les militants écologistes défendent depuis plusieurs mois à travers des actions pacifiques mais très médiatisées (jets de nourriture sur des œuvres d'art, blocages d'autoroute, etc) : l'Etat est en partie responsable du dérèglement climatique par son inaction. Les deux militants écologistes de Dernière Rénovations ont immédiatement étaient maitrisés par les forces de l'ordre présentes sur place.
#Matignon recouvert de peinture orange par @derniere_renov
— Clément Lanot (@ClementLanot) January 4, 2023
Action pour cibler Élisabeth Borne et alerter sur lurgence écologique. pic.twitter.com/NdaMtidlZD
Face à une action climatique de façade, la jeunesse repeint la façade de Matignon.
— Cerveaux non disponibles (@CerveauxNon) January 4, 2023
Ce mercredi 04 janvier, vers 12h30, des jeunes de Dernière Rénovation (@derniere_renov) ont recouvert la façade de Matignon de peinture orange grâce à des extincteurs. #climat#Thread pic.twitter.com/y0tFlLdg9z
Sur place le média militant sur Twitter "Cerveaux non disponibles", chargé de couvrir la manifestation par le collectif, a précisé que les jeunes responsable de la dégradation des murs de Matignon sont âgés de "20 à 22 ans" et portent des gilets oranges sur lesquels on peut lire : "Qui est coupable ?" Des détails chargés de symboles puisque le gilet orange était celui que revêtaient les membres du collectif durant les opérations de blocages des routes mais le orange est aussi la couleur d'un réseau de désobéissance civile international comme a indiqué un des militants de l'action de Matignon au micro du journaliste Clément Lanot. C'est surtout la phrase inscrite sur les vêtements de signalisation qui a de l'importance. Elle fait référence à la culpabilité de l'Etat pour son inaction dans la lutte contre le réchauffement climatique établie lors du procès de l'Affaire du siècle, le 3 février 2021 par le tribunal administratif de Paris. D'ailleurs, le timing de la manifestation militante n'est pas anodin puisque l'action intervient quatre jours après l'expiration du délai accordé au gouvernement le 14 octobre 2021 pour prouver son engagement pour la protection de climat et de l'environnement et prendre toutes les mesures nécessaire pour réparer le préjudice écologique.
Le jeune homme auteur des jets de peinture sur l'Hôtel Matignon a confirmé le lien entre l'action et le dépassement du délai : "On va cracher de la peinture sur la porte de Matignon pour mettre en valeur le fait qu'un ans après la condamnation en justice de l'Etat, le gouvernement n'a toujours rien fait pour réparer les dégâts causés par le dérèglement climatique". Le collectif dispose d'idées précises sur ce que l'Etat doit faire pour prendre sa part dans la lutte contre la crise climatique. "On demande au gouvernement d'agir, de respecter les Accords de Paris. On trouve que le pas le plus simple et le plus évident c'est celui de la rénovation thermique des bâtiments", a ajouté le militant auprès du journaliste dans une vidéo postée sur Twitter.