Dijon : un homme tué par une balle perdue, les tireurs toujours en fuite

Dijon : un homme tué par une balle perdue, les tireurs toujours en fuite Un homme de 55 ans a été tué dans son appartement à Dijon, dimanche 26 novembre. Il aurait reçu une balle perdue d'une fusillade liée au trafic de drogues. Les suspects sont toujours en fuite.

L'enquête de flagrance pour "meurtre en bande organisée" suit son cours, mais les suspects sont toujours en fuite. Les deux tireurs présumés de la fusillade qui a couté la vie à un homme de 55 ans, dans la nuit de samedi 25 à dimanche 26 novembre, à Dijon sont activement recherchés. Mais d'importants moyens sont également déployés pour "porter un coup d'arrêt à l'extension de la violence des trafics sur Dijon" a indiqué le préfet de la Côte-d'Or, Franck Robine. "Tous les moyens nationaux et locaux sont mobilisés" et la CRS 8 a également été envoyé sur place dès le dimanche 26 novembre sur décision du ministre de l'Intérieur.

La mort du quinquagénaire tué par balle alors qu'il dormait dans son appartement situé dans le quartier dijonnais Stalingrad semble être un dommage collatéral d'une fusillade liée au trafic de drogues. Le procureur de la République de Dijon, Olivier Caracotch, a évoqué le quartier Stalingrad comme un lieu de trafic de  drogues "référencé mais pas extrêmement actif", lors d'une conférence de presse, dimanche 26 novembre. Selon lui, la victime a été touchée par une balle perdue. Il se trouvait dans son appartement, au premier étage d'un immeuble, quand "des individus circulant à bord d'un véhicule ont fait feu en direction des immeubles", d'après les informations transmises par le procureur à l'AFP. Le quinquagénaire aurait été touché mortellement alors qu'il dormait. "Il paraît relativement acquis que c'est le point de deal qui était visé et que donc ces faits sont en lien avec le trafic de drogue", affirme Olivier Caracotch.

"Au moins deux personnes" sont impliquées dans ces tirs. "Il est inacceptable qu'une personne non concernée par ces tirs ait été tuée, a déploré François Rebsamen, maire de Dijon. Des points de deal, il y en a partout en France. C'est un problème national qui gangrène notre pays, j'attends que des mesures concrètes soient annoncées."

L'homme vivait dans l'appartement avec sa femme et sa fille de 23 ans. Cette dernière a ainsi témoigné : "Mon père et moi, avec ma mère, on a été réveillés par une succession de coups de feu puis ça s'est arrêté. Puis ça a repris, et quand on est allées voir mon père qui dormait dans son lit, il était mort." Le fils de la victime était également présent dans l'appartement au moment du drame. Cet immeuble, situé dans le quartier sensible de Stalingrad, connu pour être un point de deal, avait déjà fait l'objet de tirs selon la fille de la famille : "Il y a quelques années, il y a déjà eu des coups de feu sur la façade de l'immeuble qui avaient déjà touché notre appartement."