Une ancienne maire tuée par un chien dans le Gard : "Que faisait-il sans muselière ?" demande le procureur

Une ancienne maire tuée par un chien dans le Gard : "Que faisait-il sans muselière ?" demande le procureur Le corps sans vie de l'ancienne maire de Canaules-et-Argentières a été retrouvé mardi 28 mai dans le cimetière de la commune. Tout porte à croire qu'un dogue argentin l'aurait tuée.

Drame dans le Gard. Midi libre rapporte ce mercredi la mort tragique de l'ancienne maire de Canaules-et-Argentières, Annette Guibal, 93 ans, dans des circonstances pour le moins troublantes. Celle qui a porté l'écharpe tricolore entre 2001 et 2014 est en effet décédée brutalement mardi 28 mai alors qu'elle se trouvait dans le cimetière de la commune, où elle était sans doute venue se recueillir - des fleurs ayant été retrouvées près d'elle. 

Très vite alertées grâce à l'appel d'une jeune femme qui rapportait une attaque de "chien errant", les forces de l'ordre ont pu constater à leur arrivée que la victime s'était fait trancher la carotide par l'animal. Mais rapidement, le témoignage de la jeune femme a suscité le doute chez les enquêteurs. Celle qui s'est révélée être une jeune stagiaire "d'un élevage de dogues argentins se trouvant à proximité", selon le procureur de la République d'Alès, Abdelkrim Grini, a finalement révélé avoir menti. Deux des chiens de l'élevage semblent s'être retrouvés dans le cimetière au moment où la victime s'y rendait. "Que faisaient-ils à cet endroit, sans muselières ? La question se pose", a estimé le procureur.

Alors que l'autopsie de la victime est prévue vendredi, quatre personnes ont été placées en garde à vue dans cette enquête confiée à la brigade de recherche de la gendarmerie du Vigan : la stagiaire de 18 ans, mais également la propriétaire de l'élevage, une femme de 42 ans, ainsi que ses deux fils de 19 ans. Midi libre rapportait mercredi soir que la gérante pourrait avoir fait pression sur sa stagiaire afin qu'elle livre un faux témoignage aux enquêteurs. Mise en garde à vue dès mardi avec sa stagiaire, elles ont été rejointes mercredi en fin de journée par les deux fils de la gérante de l'élevage. Eux sont soupçonnés d'avoir été envoyés sur place pour récupérer le chien avant l'arrivée des forces de l'ordre. Ils pourraient également avoir fait pression sur la stagiaire pour influencer son témoignage. En fonction de l'issue de l'enquête, les deux femmes pourraient être poursuivies pour homicide involontaire, encourant jusqu'à cinq ans d'emprisonnement.