Élève frappée par sa prof : une enseignante "irréprochable" mais déjà signalée... La défense de son avocat

Élève frappée par sa prof : une enseignante "irréprochable" mais déjà signalée... La défense de son avocat L'avocat de la professeure filmée en train de frapper une fillette de 3 ans s'est exprimé dans les colonnes du Figaro pour "rétablir la vérité" sur les faits. Pour lui, ce geste n'est pas celui d'une déséquilibrée, mais d'une enseignante qui a craqué "sous l'effet de la pression".

Les images d'une professeure frappant une fillette de 3 ans dans une classe au lendemain de la rentrée scolaire ont choqué l'opinion publique en début de semaine. Dans les colonnes du Figaro, l'avocat de l'enseignante défend ce vendredi 13 septembre une mère de famille et professeure qui a fait une carrière "irréprochable" dans l'éducation nationale. "Elle est en état de choc, évidemment", confie Me Laurent Hazan, ajoutant que sa "cliente s'est sentie abandonnée dès le début de cette affaire" tant par sa hiérarchie que par la ministre de l'Éducation nationale. Si le geste de sa cliente est condamnable, Me Laurent Hazan regrette que la réaction de Nicole Belloubet ait "occulté le malaise de l'Éducation nationale".

"Ce n'est pas pour les minimiser ou les excuser, mais ce type de faits arrive tous les jours", affirme-t-il, préférant voir dans sa cliente non pas une "brebis galeuse, dégénérée", mais plutôt "une fonctionnaire expérimentée, respectée, qui avait une carrière irréprochable et qui a malheureusement craqué sous l'effet de la pression".

Pour lui, le vrai problème serait les "conditions de travail insupportables" de l'enseignante. Il dénonce pêle-mêle "un effectif assez chargé", une rentrée "pas bien préparée", de "nouveaux élèves envoyés par la mairie" ou encore "un environnement un peu compliqué". Ce jour-là, rapporte-t-il, la fillette venait de "lancer une chaise". La "goutte d'eau qui a fait déborder le vase" pour sa cliente qui se serait "immédiatement excusée" après son geste. 

Quid du précédent signalement fait en 2012 ?

"Dans cette affaire qui date de 2012, il ne s'est rien passé", balaie Me Laurent Hazan, qui parle même d'"une dénonciation calomnieuse". "Il n'y a pas eu de suite, pas eu de plainte, pas d'enquête judiciaire ni même d'enquête interne. On essaye d'en faire un précédent, mais il n'en est rien", insiste celui qui regrette que "les parents, aujourd'hui, et depuis très longtemps, ne se gênent plus pour s'opposer aux professeurs lorsque leur enfant a eu une mauvaise note, lorsqu'ils veulent éviter qu'un sujet soit abordé dans un programme, etc".

Pour Me Laurent Hazan, sa cliente ne méritait certainement pas "un tel lynchage médiatique". Déplorant un "dossier tristement banal", il invite à prendre du recul pour comprendre la situation plutôt que d'"entacher la bonne image de nos enseignants". Quant à sa cliente, il l'assure : "Elle ne va pas se dérober devant la justice."