Morgane retrouvée à Coutances : les antécédents du suspect, les explications de sa mère
L'homme de 21 ans et principal suspect dans l'affaire de la disparition Morgane a été mis en examen pour soustraction et viol sur mineur de moins de 15 ans, ce jeudi 12 décembre. Sa mère a assuré que son fils "n'est pas un prédateur sexuel".
Portée disparue et recherchée pendant une quinzaine de jours, l'adolescente Morgane Rivoal a été retrouvée vivante, le mardi 10 décembre, à Coutances, dans la Manche, en Normandie. Le jeune fille de 13 ans a été retrouvée par la section de recherches de Rennes en bonne santé dans un foyer de jeunes travailleurs, plus précisément dans la chambre d'un jeune homme de 21 ans suspecté de l'avoir enlevée et séquestrée.
Morgane a été placée dans l'unité des mineurs de l’hôpital de Saint-Brieuc pour être prise en charge, réaliser divers examens et évaluer sa situation sociale. "Un examen cutané ne laissait apparaître aucune lésion tout comme l'examen gynécologique" a précisé le procureur de la République de Saint-Brieuc lors d'une conférence de presse, le mercredi 11 décembre, au sujet de l'état de santé de l'adolescente. D'autres examens doivent encore avoir lieu. Morgane a déclaré n'avoir eu aucun rapport sexuel avec le suspect, le jeune homme tenait le même discours jusqu'à sa dernière audition lors de laquelle il a indiqué avoir eu "une relation sexuelle avec Morgane [...] à une reprise et consentie selon lui" rapport le procureur de la République dans un communiqué. L'individu a été mis en examen pour "soustraction sans fraude ni violence d’un enfant mineur" et "viol commis sur un mineur de moins de 15 ans", ce jeudi 12 décembre. Son avocat, Me Pierre-Alexis Blevin, affirme auprès de BFMTV que son client "a reconnu une relation sexuelle consentie et je pense que compte tenu du fait qu'elle soit consentie, il n'a pas pris conscience, au moment des faits, de la gravité de ces derniers."
Le suspect déjà impliqué dans la "soustraction" d'une adolescente
L'homme suspecté dans cette affaire est déjà connu des services de police car soupçonné d'avoir soustrait une autre adolescente âgée de 14 ans, le 8 avril 2024, dans l'Oise. Il devait d'ailleurs répondre de ces faits au tribunal de Beauvais ces jours-ci, mais du fait de son interpellation et de son absence au tribunal, l'audience a été reportée. En dehors de cette première affaire, le suspect ne présente qu'une seule condamnation pour excès de vitesse à son casier judiciaire. Il n'est pas non plus inscrit au fichier automatisé des auteurs d'infractions sexuelles ou violentes (Fijais). Les parents du suspect vivent en Bretagne ; ce dernier est né à Rennes et vivait dans un foyer de jeunes travailleurs à Coutances, où il était employé sous un contrat d'apprentissage.
Interrogé à plusieurs reprises durant sa garde à vue, le suspect a reconnu être en tort du fait de la différence d'âge entre Morgane et lui-même, ainsi que la différence de corpulence. Il a également confié avoir été stressé et angoissé et se sentir en faute. Il assure d'ailleurs ne pas avoir retenu la jeune fille de force dans sa chambre puisque la porte de son domicile peut s'ouvrir de l'intérieur et ajoute avoir montré à l'adolescente comment faire. Les enquêteurs ont pu vérifier et valider le fait que Morgane était capable d'ouvrir la porte, alors que la jeune fille indiquait être enfermée. Le suspect a également indiqué aux enquêteurs avoir proposé à Morgane de la ramener chez elle.
Le parcours de Morgane depuis sa fugue
Morgane était recherchée depuis le 25 novembre et sa disparition de chez ses parents en Côtes-d'Armor en Bretagne. L'adolescente avait quitté le domicile familial, situé sur la commune de Pabu, à quelques kilomètres au nord de Guingamp, pour se rendre au collège Albert Camus de Grâces où elle est scolarisée. Un trajet effectué en partie à pied, puis en bus. Elle n'est finalement jamais arrivée jusqu'à l'établissement scolaire. Morgane a confirmé auprès des enquêteurs avoir pris la décision après une dispute avec ses parents au sujet des réseaux sociaux au cours de laquelle "son père aurait cassé le téléphone portable de sa fille et lui a pris sa carte SIM". Elle aurait ainsi contacté le jeune homme interpellé pour qu'il vienne la chercher, ce qu'il a fait le lendemain. Selon le témoignage d'une amie de l'adolescente, Morgane a "pu indiquer sur les réseaux sociaux qu'elle ne viendrait pas lundi en cours". Le procureur de la République révélait le lundi 2 décembre qu'un message d'adieu aurait également été retrouvé dans sa poubelle. "Papa, maman, désolé (sic), je pars", peut-on y lire.
Les deux individus ont pu être retrouvés après le signalement d'une femme indiquant avoir vu un jeune homme et l'adolescente de 13 ans dans le sud-ouest, a indiqué le procureur de la République. Le suspect, identifié, a ensuite été localisé grâce au bornage de son téléphone en Normandie.
Durant l'enquête, plusieurs hommes majeurs qui conversaient avec l'adolescente de 13 ans via les réseaux sociaux, ont été questionnés. Deux avaient particulièrement retenu l'attention des enquêteurs : l'un âgé de 21 ans et habitant dans la Drôme, l'autre âgé de 29 ans habitant dans l'Eure. Mais aucun élément pertinent n'était ressorti de leurs
22:24 - La mère du suspect dans l'affaire Morgane exprime ses craintes quant à l'incarcération de son fils
Alors que le principal suspect dans l'affaire Morgane a été placé en détention provisoire ce jeudi, sa mère a fait part de son inquiétude au micro de RMC. "C’est triste à dire, mais je pense qu’il ne supportera pas…", a-t-elle commencé, avant de pleurer. Et de poursuivre : "Adrien est quelqu’un de fragile, très fragile. Il voudrait tout faire tout seul, mais il a besoin d’aide. Même s’il a 21 ans, ça reste un très, très jeune adulte, voire un ado. Il n’a pas suffisamment de maturité. Je pense qu’il ne supportera pas, ça me fait peur."
20:21 - Le suspect "très marqué" par le harcèlement scolaire qu'il a subi
Alors que le procureur de la République avait révélé mercredi soir que le suspect dans l'affaire Morgane disait avoir lui-même été victime de harcèlement scolaire, tout comme l'adolescente de 13 ans, la mère du jeune homme a été questionnée sur ce point par RMC ce jeudi. Si elle confirme que son fils est "très marqué" par le harcèlement scolaire qu'il a subi "à plusieurs reprises", elle n'a pas été en mesure d'affirmer si cela avait pu, ou non, influencer son choix d'aller chercher Morgane à Pabu le lundi 25 novembre, jour de sa disparition.
18:06 - Le suspect mis en examen pour "viol sur mineur de moins de 15 ans"
Mis en examen pour enlèvement et séquestration d'un mineur de moins de 15 ans, le jeune homme suspecté dans l'affaire de la disparition de Morgane a également été mis en examen pour viol sur mineur de moins de 15 ans a fait savoir le procureur de la République de Saint-Brieuc. "L’information judiciaire va désormais se poursuivre pour permettre la manifestation de la vérité et de définir les circonstances exactes des faits survenus", a ajoute le magistrat rapporte BFMTV. La chaine ajoute que le suspect aurait lors de sa dernière audition indiqué avoir eu une relation sexuelle consentie avec l'adolescente. Hier, le procureur indiquait que la jeune fille comme le jeune homme déclarait ne pas avoir eu de rapports sexuels.
16:15 - Les explications de la mère du suspect sur la première affaire de "soustraction"
Le procureur de la République a indiqué que le suspect dans l'affaire Morgane était déjà impliqué dans la "soustraction" d'une autre adolescente survenue dans l'Oise en avril denier. Sur ce point, la mère du suspect explique auprès de RMC que son fils avait échangé avec l'adolescente de 14 ans sur les réseaux sociaux : "Il la sentait en danger, et il a voulu la protéger, c'est tout. Il est allé la chercher parce que la jeune fille disait qu'elle était battue par ses parents", précise-t-elle. Egalement interpellé dans cette affaire pour laquelle il devait passer devant le tribunal ces derniers jours - l'audience a été reportée du fait de l'absence du jeune homme -, le suspect "n'avait montré aucune résistance avec les forces de l'ordre, ce n'est pas quelqu'un de violent. Il est très empathique, trop peut-être, en décalage avec notre société où c'est chacun pour soi", ajoute sa mère.
15:59 - Le suspect "n'est pas un prédateur sexuel" assure sa mère
La mère de jeune homme interpellé et suspecté de l'enlèvement et de la séquestration de Morgane s'est exprimée sur RMC décrivant son fils comme "quelqu'un qui est très empathique, [qui] comprend la souffrance des autres". "Je lui disais souvent : 'Tu n'es pas le sauveur de la terre'. Mais c'est plus fort que lui", ajoute-t-elle assurant que "ce n'est pas quelqu'un qui voulait faire du mal". Reconnaissant qu'il a fait du mal à la famille de Morgane en les laissant dans l'ignorance, la mère du suspect soutient qu'il "ne voulait pas faire du mal à quelqu'un" et que "c'était plus pour aider la personne", en l'occurrence l'adolescente qui l'avait contacté. "Il est maladroit, ne sait pas exprimer ses sentiments mais non, ce n'est pas un prédateur sexuel", assure encore la mère du suspect.
15:51 - Le suspect de l'enlèvement de Morgane mis en examen
Le jeune homme de 21 ans chez qui la jeune Morgane a été retrouvée après avoir disparu pendant deux semaines a été mis en examen pour enlèvement et séquestration sur mineur de moins de 15 ans, a annoncé le procureur de la République de Saint-Brieuc, Nicolas Heitz, à BFMTV ce jeudi 12 décembre. Le procureur a également requis la saisine du juge des libertés et de la détention pour placer le suspect en détention provisoire.