Mohamed Amra sorti de prison, Retailleau s'indigne et s'en prend au juge
Le ministre de l'Intérieur tape du poing sur la table. Comme l'a annoncé son avocat, Mohamed Amra sera extrait de la prison de Condé-sur-Sarthe "la semaine prochaine", pour un interrogatoire dans le bureau des juges d'instruction de la juridiction nationale de lutte contre le crime organisé (Junalco). Une situation qui ne convient pas à Bruno Retailleau. "Faire sortir des types aussi dangereux d'une prison, ce sont des risques majeurs. Il faut que nous nous y adaptions et qu'on entende soit que le juge se déplace, soit qu'il y ait une visioconférence", a-t-il expliqué au micro de RTL.
"À chaque fois, ce sont des risques et nous nous sommes battus sur la loi narcotrafic pour qu'il y ait précisément un dispositif qui rend obligatoire l'audition de ces gens-là par visioconférence", poursuit le ministre de l'Intérieur. Il faut dire que c'est à l'occasion d'une extraction du même type que Mohamed Amra s'était évadé, le 14 mai 2024, en tuant deux agents pénitentiaires avant une fuite de neuf mois.
Gérald Darmanin n'est pas inquiet
Alors que le ministre de l'Intérieur s'inquiète et souhaite que le juge se déplace, soutenu par les syndicats pénitentiaires, le ministre de la Justice est bien plus rassuré. "Il ne se passera rien", a-t-il assuré sur le plateau de TF1, mardi soir. Il a expliqué que son ministère "qui aura la responsabilité de ce transfert, le fait dans de magnifiques conditions, que ce soit le GIGN ou le RAID".