Mort d'Emile : cette version qui contredit les dernières déclarations du procureur

Mort d'Emile : cette version qui contredit les dernières déclarations du procureur L'avocate du grand-père d'Emile a livré ce mardi 8 juillet une version bien différente de celle du procureur de la République, au sujet du ou des auteurs potentiels des faits.

Deux ans après la disparition du petit Emile, l'enquête de gendarmerie se poursuit. Selon BFMTV, les enquêteurs ont réalisé "de nouvelles investigations" ces derniers jours, "pour explorer de nouvelles pistes" au Haut-Vernet là où le petit garçon de 2 ans et demi avait disparu, le 8 juillet 2023. En effet, les gendarmes de la Section de recherches de Marseille sont plusieurs fois revenus discrètement ces dernières semaines au Haut-Vernet, dans des conditions météorologiques similaires à celles de juillet 2023, au moment où le jeune garçon s'était volatilisé, pour des "investigations scientifiques", d'après la chaîne d'informations en continu.

Aujourd'hui, les enquêteurs explorent toutes les pistes, sans exclure aucune hypothèse. De son côté, le procureur de la République avait précisé que "la piste intra familiale n'était pas complètement fermée". Une version largement contestée par Maître Isabelle Colombani, l'avocate du grand-père d'Emile, Philippe Vedovini. Pour rappel, les grands-parents - dont Philippe Vedovini - un oncle et une tante de l'enfant avaient été placés en garde à vue durant deux jours fin mars 2024, avant d'être relâchés sans charge retenue contre eux.

"Nous ne sommes pas dupes (...) La piste intra familiale est fermée"

Ce mardi 8 juillet 2025, l'avocate s'est exprimée au micro de BFMTV. "En ce qui me concerne, je considère que la piste intra familiale est fermée". C'est la première fois qu'elle se prononce en ce sens. "Nous ne sommes pas dupes : c'est une affaire d'envergure, on a mis tous les moyens sur le plan de la gendarmerie, il y a deux magistrats instructeurs. Si des éléments à charge contre la famille étaient rentrés (...) je ne serai pas là ce matin", assure-t-elle. "Vraisemblablement à ce jour, les enquêteurs travaillent sur d'autres pistes", précise-t-elle.

Elle le maintient, le grand-père d'Emile est innocent. Elle indique également avoir "lu dans la presse", en l'absence d'un "rapport capital qu'elle attend depuis un an", la présence de deux ADN dégradés sur les vêtements d'Emile. "Des ADN dégradés aujourd'hui, on peut les reconstituer, et j'espère que l'on pourra retrouver à qui ils appartiennent", a-t-elle lancé, toujours sur BFMTV. De plus,  "le procureur a bien dit pour quels motifs ces gardes à vue (dont celle son client) avaient été déclenchées : pour exposer à l'ensemble de la famille des éléments d'enquête que nous n'avions pas, pour confronter les déclarations des uns et des autres". 

Elle dénonce également les conditions dans lesquelles se sont tenues ces gardes à vue. Maître Colombani déplore des séquences "somme toute assez violentes, elles avaient le but peut-être de provoquer des aveux. C'était plus à charge qu'à décharge (...) On a cherché à faire tomber (Philippe Vedovini)", estime-t-elle. D'après elle, "la réponse (du crime) est au village" du Haut-Vernet.