Imad Tintin : pourquoi l'OQTF visant l'influenceur algérien a-t-elle été annulée ?
Dans une décision datant du lundi 21 juillet 2025, le tribunal administratif de Grenoble, dans l'Isère, a annulé l'obligation de quitter le territoire français (OQTF) délivrée à Imad Ould Brahim le 5 janvier 2025, avec une interdiction de retour sur le territoire français pendant trois ans. Les juges ont rappelé que l'homme est le père d'une enfant née le 14 décembre 2024, comme le rapporte le journal Ouest France. De ce fait, il avait présenté une demande de titre de séjour le 29 décembre dernier. En raison de cela et d'un accord conclu, et cité dans la décision prononcée, entre les gouvernements français et algérien : "le certificat de résidence d'un an portant la mention "vie privée et familiale" est délivré de plein droit au ressortissant algérien, ascendant direct d'un enfant français mineur résident en France, à la condition qu'il exerce même partiellement l'autorité parentale à l'égard de cet enfant ou qu'il subvienne effectivement à ses besoins".
Par ailleurs, les magistrats ont fait remarquer à la préfète qu'elle avait omis de faire ces vérifications. Ils ont ainsi annulé l'OQTF délivrée. Dès lors, il reste trois mois à la préfecture pour statuer de nouveau sur la situation de l'influenceur algérien, Imad Ould Brahim, aussi connu sous le nom d'Imad Tintin. En outre, la préfète doit également lui délivrer une autorisation provisoire de séjour afin qu'il puisse travailler, sous un délai de huit jours. Enfin, l'État devra verser la somme de 800 euros à Imad Ould Brahim.
Une intense polémique autour de certains propos
L'influenceur algérien s'était retrouvé au centre de la politique en pleine crise diplomatique entre Paris et Alger. Il avait alors été placé en détention provisoire par le tribunal de Grenoble en janvier 2025. Soupçonné d'avoir appelé à la haine dans des vidéos sur TikTok, il avait été condamné le 10 juin à 450 euros d'amende et des poursuites pour "provocation directe à un acte de terrorisme" en raison d'une publication vidéo sur les réseaux sociaux dans laquelle un autre influenceur affirmait qu'il y appelait, en arabe, à "brûler vif, tuer et violer sur le sol français", comme l'explique le média Cnews.
Toutefois, une nouvelle traduction des propos tenus avait été faite et avait conduit le procureur à demander une re-qualification des faits pour "menaces", ainsi qu'une peine de six mois de prison dont quatre avec sursis. Trois jours après, le parquet avait fait appel de la décision.