Corrèze : un animateur de centre de loisirs mis en examen pour viol sur mineur, des "tout-petits" concernés ?
Un animateur d'un centre de loisirs de Corrèze a été mis en examen pour viol et agressions sexuelles sur mineurs, et écroué jeudi dernier. Il est soupçonné d'avoir réalisé des vidéos "à caractère pornographique" en filmant les enfants qu'il gardait, annonce le parquet. Comme le précise Ici Limousin, l'animateur saisonnier du centre de loisirs du Chambon à Laguenne-sur-Avalouze, près de Tulle en Corrèze, "fait l'objet d'une information judiciaire à la suite d'une plainte déposée par des parents".
Le jeune homme âgé de 19 ans est animateur "de manière récurrente" dans des centres de loisirs et "profitait des siestes des enfants pour filmer", indique une source proche de l'enquête auprès de l'AFP, ce mardi. Elle dit s'attendre à une "pluralité de victimes", dont des "tout-petits". Le 12 août dernier, le suspect a été placé en garde à vue dans le cadre d'une enquête de flagrance puis présenté à un magistrat, et au juge des libertés qui a "ordonné son incarcération provisoire", détaille Ici Limousin.
Une deuxième enquête exigée par la préfecture
La ville de Tulle n'a pas tardé à réagir, en ordonnant la suspension de l'animateur "à titre conservatoire". Elle "souhaite assurer les familles concernées de tout son soutien dans cette épreuve" et mettra "à disposition de la justice tous ses moyens" pour "aider à la manifestation de la vérité". Des propos relayés par le média local. De son côté, la préfecture de la Corrèze a demandé au Service départemental à la jeunesse, à l'engagement et aux sports de diligenter une enquête administrative concernant le centre de loisirs du Chambon, en parallèle de la procédure judiciaire.
Dans un communiqué, le parquet de Tulle confirme bien que les faits reprochés à l'homme de 19 ans sont susceptibles d'avoir été commis au sein du centre de loisirs du Chambon. Un centre dont la capacité d'accueil est de 180 enfants, âgés de 3 à 15 ans. Sur place, certains parents ont exprimé leur inquiétude.
"Ça m'a fait froid dans le dos, mais après, je sais que ce n'est pas leur groupe qui est touché, donc déjà, c'est rassurant par rapport à ça, mais ça fait peur pour la suite", confie Gaëlle, dont les enfants fréquentent le centre depuis plusieurs années, auprès de France 3 Nouvelle-Aquitaine. "C'est sûrement une personne qui a fait très mal son travail et j'espère qu'il y aura des sanctions suite à ça", réclame de son côté Vincent, père de deux enfants âgés de six et neuf ans. Le parquet rappelle qu'à ce stade de l'enquête, "le mis en examen est présumé innocent".