Attentats déjoués à Paris : une recrue de Daesh avait plusieurs cibles, dont des écoles et l'Élysée

Attentats déjoués à Paris : une recrue de Daesh avait plusieurs cibles, dont des écoles et l'Élysée Un adolescent radicalisé a été mis en examen vendredi 5 septembre pour terrorisme. Il avait été arrêté par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) quelques jours plus tôt et est soupçonné de projets terroristes.

Écoles, ambassades, médias… Selon les informations du Parisien, un adolescent de 17 ans était soupçonné de préparer des actions djihadistes de grande ampleur au nom de Daesh. Il a été placé en garde à vue lundi 1er septembre pour "association de malfaiteurs terroriste criminelle" dans le cadre d'une enquête préliminaire ouverte par le parquet national antiterroriste (PNAT). Le mineur, domicilié au Mans, dans la Sarthe, a tenté de fuir lors de son interpellation qui a nécessité le renfort du RAID. De nationalité française, l'adolescent se serait radicalisé en regardant des vidéos de propagande de l'État islamique sur Internet. Dans un texte d'allégeance à Daesh, retrouvé lors de la perquisition, le jeune de 17 ans se présente comme "un soldat de l'État islamique". Il annonce son intention de tuer des "mécréants" en évoquant notamment la situation à Gaza.

L'adolescent avait prévu plusieurs projets d'attentats à Paris, en visant les ambassades d'Israël ou des États-Unis, mais aussi l'Élysée et le ministère de l'Intérieur. Les sièges de grands médias parisiens audiovisuels faisaient également partie de ses cibles. Il avait semblé avoir réorienté ses plans vers un commissariat ou vers des établissements scolaires de la Sarthe, en particulier le lycée dans lequel il était inscrit. L'adolescent avait pris des notes pour fabriquer des explosifs et avait aussi envisagé de brûler des écoles avec de l'essence. 

Le suspect assure que ses plans n'étaient pas arrivés "à un stade concret"

Le mineur aurait versé dans l'islam radical durant une période de dépression et de solitude. Lors de sa garde à vue, il a reconnu avoir planifié des opérations terroristes, mais a affirmé qu'elles n'étaient pas arrivées à un stade concret. Vendredi 5 septembre, il a été mis en examen pour "association de malfaiteurs terroriste criminelle" par un juge antiterroriste et a été placé en détention provisoire. 

Au Parisien, l'avocat de l'adolescent, Me Dylan Slama, a souligné que son client était "un mineur fragile qui a pleine conscience de la gravité des faits qui lui sont reprochés et qui ressent une forme de soulagement dans son arrestation qui a permis de mettre fin à un engrenage infernal". Depuis le début de l'année 2025, au moins 12 mineurs ont été mis en examen dans le cadre d'enquêtes liées au terrorisme islamiste.