Nordahl Lelandais : sa compagne sort du silence et évoque son "amour" pour lui

Nordahl Lelandais : sa compagne sort du silence et évoque son "amour" pour lui Le procès de Nordahl Lelandais pour violences conjugales envers sa conjointe, en présence de leur enfant, s'ouvre ce vendredi 19 septembre. Pour la première fois, elle s'exprime dans la presse en évoquant son "amour" pour le meurtrier de Maëlys et d'Arthur Noyer.

Nordahl Lelandais, présenté comme un conjoint et un père. Alors que le procès de l'ancien maître-chien pour violences conjugales a eu lieu ce vendredi 19 septembre, sa compagne a tenu à s'exprimer pour la première fois dans la presse. Elle s'est confiée à nos confrères du Parisien.

Celle qui se fait appeler Julia (prénom modifié) justifie sa prise de parole en assurant ne pas savoir si on lui "donnera la parole lors de cette audience, ni pour combien de temps" : "J'aimerais donc qu'elle puisse exister quelque part." Elle a assuré également ne souhaiter "d'aucune manière heurter les femmes véritablement victimes de violence. Encore moins les proches d'Arthur Noyer et de Maëlys de Araujo, dont je ne peux qu'imaginer la douleur, surtout depuis que je suis devenue mère". Pour rappel, Nordahl Lelandais purge une peine de prison à perpétuité à la prison centrale d'Enseisheim (Haut-Rhin) pour ces deux meurtres.
Le procès pour violences conjugales

L'audience s'est ouverte le vendredi 19 septembre au tribunal correctionnel de Colmar (Haut-Rhin). Les faits reprochés datent du 9 juin 2025 et se seraient produits lors d'un parloir familial, en présence du fils du couple. Ne se considérant pas victime, Julia a refusé de se constituer partie civile.

Sur des images de vidéosurveillance, on voit de loin Nordahl Lelandais attraper Julia par les cheveux et lui mettre brutalement la main sur la bouche, avec leur fils sur les genoux. Selon le couple, qui a la même version, il aurait voulu lui montrer le danger qu'elle encourait à faire du jogging seule et aurait mimé une éventuelle agression. "Le parloir s'est poursuivi jusqu'au bout. Une surveillante est intervenue, oui, mais pour reprocher à Nordahl que notre fils courait partout et dérangeait. Je suis tombée des nues quand on m'a appelée, quelques jours plus tard, pour me demander si j'étais victime de violences conjugales", explique Julia à nos confrères. Elle reconnaît tout de même que "ces gestes n'auraient pas dû avoir lieu, ils ne sont pas appropriés, encore moins en présence d'un enfant ", mais assure qu' " ils ne sont en rien représentatifs de nos relations ni de nos parloirs". La jeune femme assure néanmoins qu'elle respectera toute décision de justice, mais elle craint que son compagnon n'ait plus le droit de voir leur fils, ou se voie retirer son autorité parentale. "Je dis simplement que la réponse pénale ne doit pas être disproportionnée et couper des liens qui sont primordiaux avant 3 ans. Ce sont aux professionnels de la petite enfance, au juge des enfants de prendre cette décision", assure celle qui a longtemps étudié en faculté de droit.

Il a finalement été reconnu coupable de violences conjugales envers sa compagne. Il lui a été retiré son autorité parentale et il n'a plus l'autorisation de contact avec son fils. Il dispose de 10 jours pour faire appel de cette décision. Pour le moment, ni lui ni son avocat ne se sont prononcé.

Un compagnon et un père

Julia décrit à nos confrères sa relation et sa famille. Pour elle, la présence de Nordahl Lelandais dans la vie de son fils, aujourd'hui âgé de 21 mois, est primordiale. S'il n'avait plus le droit de le voir "ce serait absolument délétère", expliquait-elle avant la décision du tribulan. "Quoi qu'on en pense, il s'est construit de façon équilibrée avec son père. Ce n'est pas moi qui le dis, mais les rapports des éducateurs et la juge des enfants. Ne brisons pas ce fragile édifice." Elle décrit un enfant qui réclame son père depuis qu'une interdiction de contact totale a été prononcée à titre provisoire en juillet, date initiale de l'audience.

Elle est également consciente du caractère atypique de sa famille. Il faut dire que son fils a été conçu et est né alors que Nordahl Lelandais était déjà incarcéré. Julia l'a rencontré lors d'un parloir, après avoir entretenu une relation épistolaire avec lui. Elle a tenu à préciser à nos confrères avoir "lu les sept tomes de son dossier, et non, je ne prétends pas le guérir, il fera son chemin avec ses psys. Je ne suis pas non plus fascinée par lui. Je sais que le criminel existe, mais simplement, je vois aussi l'autre Nordahl. Je suis tombée amoureuse d'un être humain."

Concernant leur enfant, qui a hérité du patronyme de la mère, il "est de toute façon héritier de ce passé, qu'on lui expliquera le moment venu. J'ai le sentiment que l'on oublie l'intérêt de l'enfant, et son équilibre psychique, pour punir Nordahl. Mais la question aujourd'hui n'est pas de savoir s'il a le droit d'être père, mais si mon fils a le droit d'avoir un papa", insiste-t-elle.

Dernières mises à jour

17:45 - Le verdict est tombé

Nordahl Lelandais a été condamné à un an d’emprisonnement pour violences conjugales. Son autorité parentale pour son fils de 21 mois lui a été retiré et l’interdiction de contact avec lui est maintenue pour "la sécurité de son enfant". Il a maintenant 10 jours pour faire appel de cette décision.