Une "route de briques jaunes" au fin fond de l'océan Pacifique réveille le mythe de l'Atlantide
"Une "route de briques jaunes" au fin fond de l'océan Pacifique réveille le mythe de l'Atlantide"
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Une "route de briques jaunes" au fin fond de l'océan Pacifique réveille le mythe de l'Atlantide

À 3000 mètres de profondeur, des chercheurs ont découvert une "route de briques jaunes". Mais qui a pu la construire ?

"Un chemin vers l'Atlantide", s'est exclamé l'un des chercheurs à la vue d'une "route de briques jaunes", perdue au fond du Pacifique. À bord du "Nautilus", un navire d'exploration, des archéologues ont eu l'impression d'être au beau milieu du roman Vingt Mille Lieues sous les mers de Jules Vernes, en découvrant par hasard une "route jaune" à 3000 mètres de profondeurs.

À l'origine, l'équipage étudiait la crête de Lili'uokalani, présente dans le monument national marin de Papahānaumokuākea, située au nord-ouest des îles d'Hawaï. Avec ses 1.510. 000 km² de large, c'est l'une des plus grandes zones de conservation marine du monde. Pourtant, seuls 3% de son étendue a d'ores et déjà été étudiée, ce qui en fait un terrain de jeu inestimable pour les scientifiques du monde entier. 

© Ocean Exploration Trust

Ces images ont été filmées en direct et publiées sur YouTube par des chercheurs de l'organisme à but non lucratif "Ocean Exploration Trust". La découverte survient après plusieurs minutes d'exploration marine sans sursaut. Lorsqu'un détail attire l'œil : au milieu des roches et des cailloux, une route pavée à la couleur jaunâtre se dessine.

Selon les archéologues, cette "croûte cuite", qui ressemble à un chemin construit par l'homme, est en réalité l'ancien lit d'un lac asséché, recouvert de roche volcanique. En raison des changements de température successifs, des fissures se seraient propagées jusqu'à former des sortes de pavés, donnant l'apparence d'une "route" asséchée. 

Bien qu'il ne s'agisse pas d'un chemin vers l'Atlantide (cette ville légendaire soit disant engloutie par les eaux), cette découverte n'en demeure pas moins intrigante. Elle met en particulier en lumière le grand vide de nos connaissances sur les fonds marins. À ce jour, seules 24,9 % des profondeurs océaniques ont été cartographiées, et 5 % ont été véritablement explorées. Pour cause, les conditions de recherche sont extrêmement rudes. Avec des températures qui oscillent entre 0° et 6°C et des pressions sous-marine élevées, les chercheurs courent de nombreux risques pour mener à bien leurs recherches.