Fusillade dans une école à Ijevsk en Russie : 7 enfants tués, ce que l'on sait
[Mis à jour le 26 septembre 2022 à 16h49] Ce lundi 26 septembre, à Ijevsk, petite commune du centre de la Russie, un individu est entré dans une école et a ouvert le feu avec une arme. Si peu d'éléments nous sont parvenus sur les circonstances de cette fusillade, on sait que celle-ci a fait de nombreux morts. Le Comité d'enquête de Russie, l'organisme des autorités chargé des premières investigations, a annoncé que "neuf personnes sont mortes dans ce crime, parmi elles deux gardes de sécurité de l'établissement scolaire, deux professeurs et cinq mineurs". Le ministère de l'Intérieur russe a précisé que le tireur s'est suicidé, les autorités ont confirmé avoir retrouvé son corps.
Selon les informations du gouverneur de la région, Alexandre Bretchalov, que relaie l'Agence France Presse, le tireur est entré dans l'école avant de "tuer le garde" et d'ouvrir le feu à l'intérieur de l'école, notamment sur les enfants. Le suspect "portait un t-shirt noir à la symbolique nazie et une cagoule", a ajouté cette source. Le gouverneur a fait savoir que les opérations de sécurisation et d'évacuation étaient terminées et que l'enquête avait déjà débuté.
Vladimir Poutine s'est exprimé à la suite de la tuerie qui a eu lieu ce matin dans une école de la ville de Ijevsk faisant au moins treize morts et vingt blessés. Le maître du Kremlin a dénoncé un "acte de terroriste inhumain" visant cet établissement scolaire qui compte près de 1 000 élèves et 80 enseignants. Le Point, a complété ces informations en indiquant que le tireur serait un ancien élève, Artiom Kazantsev, né en 1988.
Une hausse des fusillades meurtrières en Russie
Cette fusillade fait écho à la tuerie du 11 mai 2021 dans une école de Kazan, grande ville du centre de la Russie. Le tireur avait fait neuf victimes dont sept enfants. Autrefois rarissimes, le nombre de ces fusillades augmentent depuis quelques années. En avril 2022, un homme avait ouvert le feu dans une école maternelle tuant une institutrice et deux enfants. Le président Vladimir Poutine s'était déjà alarmé de la hausse de ces tueries dans les écoles, y voyant un phénomène importé des États-Unis et un effet pervers de la mondialisation. Bien que le contrôle des armes soit plus strict qu'aux Etats-Unis, les incidents meurtriers dans les écoles ou universités ont atteint une telle fréquence qu'ils sont un sujet majeur de préoccupation politique.
Ce lundi 26 septembre, une autre agression à l'arme à feu a également eu lieu en Russie, mais aucun lien n'est à établir entre les deux événements. Un homme a ouvert le feu dans un centre de recrutement de l'armée d'Oust-Ilimsk, en Sibérie. Cette attaque a grièvement blessé un militaire chargé du recrutement dans le cadre de mobilisation russe en Ukraine. Andrew Roth, correspondant à Moscou pour Le Guardian, a partagé une vidéo de l'attaque précisant que l'officier serait toujours en vie. Le gouverneur de la région d'Irkoutsk a précisé via Telegram que le commandant militaire est dans un "état extrêmement critique" et que les médecins "luttent pour sa vie" ; ajoutant que le tireur serait "obligatoirement puni". Le reporter du Guardian a partagé une vidéo du tireur présumé via son compte Twitter. Ce serait un homme de 25 ans "qui aurait été extrêmement agité après que son meilleur ami ait été appelé à l'armée." Selon le journaliste, le tireur "n'avait pas reçu ses papiers d'appel. Il avait dit à sa mère ce matin qu'il allait au centre de recrutement pour se porter volontaire".