Ce point précis peut faire basculer la guerre en Ukraine vers un accord de paix
Un accord de paix en vue ? Le président ukrainien Volodymyr Zelensky y est favorable. Dans un entretien accordé au Guardian, mardi 11 février, ce dernier a ouvert la porte à des négociations directes avec la Russie. Si le président américain parvient à réunir Kiev et Moscou autour d'une table, alors, "nous échangerons un territoire contre un autre", a lancé Zelensky. Longtemps hostile à la moindre négociation avec le Kremlin, ce dernier a donc revu ses positions en envisage cette nouvelle option pour tenter de mettre fin aux combats entamés il y a bientôt trois ans.
En revanche, il ne sait pas exactement quel territoire l'Ukraine pourrait demander en retour. "Tous nos territoires sont importants, il n'y a pas de priorité", a-t-il concédé. Une première piste pourrait mener à la partie de la région frontalière russe de Koursk dont l'armée ukrainienne s'est emparée il y a six mois en cas d'échange avec Vladimir Poutine. Dans le même temps, le président ukrainien a rappelé l'importance du soutien américain auprès de l'Ukraine : "Certaines voix disent que l'Europe pourrait offrir des garanties de sécurité sans les Américains, et je dis toujours 'non'", a-t-il martelé.
La promesse de Zelensky formulée aux Etats-Unis
Mais qui dit aide à l'Ukraine, dit forcément contrepartie. Sur ce point, Volodymyr Zelensky s'est montré très clair et généreux avec ceux qui aideront son pays à en terminer avec la guerre et à reconstruire une nation à terre. "Ceux qui nous aident à sauver l'Ukraine auront la possibilité de la rénover, avec leurs entreprises et les entreprises ukrainiennes. Nous sommes prêts à parler de toutes ces choses en détail ", assure-t-il dans les colonnes du Guardian. Kiev l'assure, les Etats-Unis auront un accès prioritaire aux ressources minières de l'Ukraine. "Pour nous, cela créera des emplois, pour les entreprises américaines, cela créera des profits", se félicite-t-il.
Ce mardi, Donald Trump a annoncé une prochaine visite en Ukraine de son secrétaire au Trésor, Scott Bessent, pour y rencontrer le président Zelensky. Et ce vendredi, Volodymyr Zelensky doit rencontrer le vice-président des Etats-Unis, J.D. Vence, lors de la conférence sur la sécurité de Munich. Preuves que les choses vont dans le bon sens en vue d'un arrêt des combats entre l'Ukraine et la Russie ? Difficile à affirmer à ce stade des discussions.
En effet, en ce début de semaine, Trump évoquait toujours la possibilité que l'Ukraine devienne "russe un jour", exigeant une compensation financière pour l'aide américaine apportée à Kiev, soit 500 milliards de dollars. De son coté, Vladimir Poutine envisagerait des pourparlers uniquement si l'adversaire ukrainien venait à déposer les armes, cédait les territoires revendiqués par Moscou et renonçait à rejoindre l'OTAN. Des dispositions pour l'heure refusées par Volodymyr Zelensky.