Une sonde spatiale russe d'une demi-tonne prête à s'écraser sur Terre, où et quand va-t-elle tomber ?

Une sonde spatiale russe d'une demi-tonne prête à s'écraser sur Terre, où et quand va-t-elle tomber ? Une sonde soviétique de 500kg pourrait s'écraser dans les prochaines heures sur la Terre. Lancée dans le but d'explorer la planète Vénus, son voyage interplanétaire ne s'est pas déroulé comme prévu, loin de là.

Une sonde soviétique lancée dans l'espace en 1972, et en orbite autour de la Terre depuis, va se s'écraser d'ici plusieurs jours, voire dans quelques heures, rapporte L'Indépendant. L'engin, d'un poids total de 500 kilos, pourrait se disloquer lors de son entrée dans l'atmosphère terrestre. Il devrait éventuellement retomber de manière non contrôlée sur une zone encore inconnue à une vitesse d'environ 242 kilomètres à l'heure. Des informations qui n'ont rien de rassurantes, alors que l'engin se rapproche dangereusement de la surface globe. 

Toutefois, d'après les informations recueillies par 20Minutes  auprès de plusieurs spécialistes, la chute de la sonde depuis l'orbite de la Terre jusqu'au sol devrait être minime, en raison de l'importante dislocation de la structure dans l'atmosphère terrestre. Le crash est estimé par les spécialistes entre vendredi soir et dimanche. Une fourchette assez précise qui permet de se préparer à toute éventualité. 

Toutefois, les inquiétudes portent sur le lieu du crash sur le sol terrestre. "Nous ne pouvons, pour le moment, pas affirmer avec certitude quand et où le module rentrera", détaille en anglais un astronome néerlandais Marco Langbroek sur son blog. Le chercheur, spécialiste de la question, évalue la date de rentrée de la sonde Cosmos 482 plus précisément : au samedi 10 mai, le matin. Cependant, une marge d'incertitude d'une vingtaine d'heures est à prendre en compte. Voilà pourquoi une fourchette plus large - jusqu'à ce dimanche - est également évoquée.

Le Royaume-Uni et la Nouvelle-Zélande cités

Construite pour résister aux températures élevées de Vénus, soit 500 degrés, la sonde ne devrait pas se désintégrer facilement : "Normalement, un objet de cette taille et de cette masse devrait se désintégrer, car les petits objets, lorsqu'ils pénètrent dans l'atmosphère, subissent beaucoup de frottements", fait observer Miquel Sureda, docteur en ingénierie aérospatiale à l'Université Polytechnique de Barcelone.

"Mais dans ce cas, comme il est préparé pour résister aux températures et aux pressions élevées de l'atmosphère vénusienne, il est fort probable qu'il ne se désintègre pas et qu'il atteigne la surface terrestre presque intact". Les zones d'impacts possibles et estimées sont quelque part entre le nord du Royaume-Uni et le sud de la Nouvelle-Zélande. Il y a une grande probabilité qu'elle se crasher en mer.