Affaire Trump-Epstein : la lettre salace qui provoque l'ire du président américain

Affaire Trump-Epstein : la lettre salace qui provoque l'ire du président américain Le prestigieux journal américain "Wall Street Journal" a publié une lettre salace écrite à Jeffrey Epstein pour son anniversaire en 2003. Elle aurait été écrite par Donald Trump, qui se défend et demande plusieurs milliards de dollars au journal.

Donald Trump est-il impliqué dans l'affaire Epstein ? Celle-ci date de 2019, lorsque le riche financier américain a été arrêté pour des crimes sexuels sur mineures. Il s'est suicidé en prison un mois plus tard, avant son procès. Sa femme, Ghislaine Maxwell, a bien été condamnée à 20 ans de prison pour complicité de trafic sexuel.

Mais ce qui anime toujours les passions, c'est la liste des personnes qui auraient participé à ces abus dans les années 1990-2000. Le prédateur était proche de nombreuses personnalités publiques, dont le prince Andrew, frère du roi Charles III, et Donald Trump, à l'époque magnat de l'immobilier aux États-Unis. Aujourd'hui président des États-Unis, il avait promis, lors de sa campagne de 2024 pour la Maison-Blanche, qu'il ferait la lumière sur cette affaire. Mais depuis son arrivée au pouvoir, aucune liste n'a été publiée.

Un nouveau rebondissement vient tout de même secouer cette affaire. Le Wall Street Journal, une référence aux États-Unis, assure que Donald Trump a écrit une lettre salace à Jeffrey Epstein en 2003, à l'occasion de l'anniversaire des 50 ans de son ami, dans un article titré "les amis de Jeffrey Epstein lui ont envoyé des lettres obscènes pour un album pour ses 50 ans". Cette lettre ferait référence aux abus sexuels sur mineures et serait accompagnée d'un dessin d'une femme nue ainsi que de la signature de l'actuel président américain. Un scandale dont va avoir du mal à se sortir Donald Trump, qui crie à la Fake News.

10 milliards de dollars pour " diffamation "

Donald Trump n'a pas tardé à réagir après la publication de cet article dans un post sur son réseau Truth Social. La Maison-Blanche assure que le journal a "inventé cette histoire pour ternir la réputation et l'intégrité du président Trump, et le présenter de manière trompeuse, sous un jour mensonger", comme on peut le lire dans la plainte qu'ont pu consulter nos confrères de l'AFP. Les avocats du président réclament 10 milliards de dollars pour "diffamation" au Wall Street Journal.

Cette somme peut sembler démesurée, mais elle devient presque une habitude pour Donald Trump. Ce dernier avait réclamé 20 milliards de dollars à la chaîne CBS News pour favoritisme envers Kamala Harris lors de la campagne présidentielle de 2024. La somme était finalement descendue à 16 millions de dollars.

La réponse du Wall Street Journal ne s'est pas fait attendre. "Nous avons toute confiance dans la rigueur et l'exactitude de nos informations", a déclaré vendredi dans un communiqué un porte-parole de Dow Jones, le groupe propriétaire du journal, qui assure aussi qu'il "se défendrait vigoureusement". La plainte a été déposée contre le journal, mais aussi son patron Rupert Murdoch.

Les soutiens de Trump quittent le navire

Bien que le président ait rapidement réagi à la publication de cet article, il n'en fallait pas plus pour décider certains partisans de quitter le navire. La communauté Maga (Make America Great Again) était déjà ébranlée après la publication par le FBI d'un compte rendu jugé décevant par les Américains qui souhaitaient des réponses, le 7 juillet. Aucun nouveau nom et le suicide de Jeffrey Epstein en prison confirmé. Il faut dire que des doutes planent autour des causes de la mort du criminel.

Depuis, les soutiens du président sont nombreux à brûler sur les réseaux sociaux leur fameuse casquette rouge. Afin de les apaiser, Donald Trump a demandé à sa ministre de la Justice, Pam Bondi, de rendre de nouveaux éléments de l'affaire publics. Celle-ci en a fait la demande à un tribunal fédéral.