Attaque dans un train en Angleterre : un principal suspect, la police donne davantage de précisions sur son profil
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Attaque dans un train en Angleterre : un principal suspect, la police donne davantage de précisions sur son profil

Après l'attaque brutale dans un train à destination de Londres, un seul homme fait figure de suspect. Ce britannique de 32 ans aurait poignardé au moins 10 personnes dont une est toujours entre la vie et la mort.

Entre dix et quinze minutes d'horreur. Samedi 1er novembre 2025, une attaque au couteau a fait 11 blessés dans un train de l'est de l'Angleterre. L'attaque à l'arme blanche a eu lieu dans un train parti à 18h25, heure locale (19h25, heure française), de la gare de Doncaster, au nord de l'Angleterre. Les forces de l'ordre sont intervenues en gare de Huntingdon, située dans la région de la ville universitaire de Cambridge, à environ 120 kilomètres de la capitale.

Des passagers ont décrit des scènes d'horreur. Un témoin cité par plusieurs médias a indiqué avoir vu un homme courir dans le wagon, le bras ensanglanté, en criant : "Ils ont un couteau !" Un autre a rapporté avoir vu "du sang partout". Selon Olly Foster, passager du train, un homme s'est également interposé face à l'assaillant pour protéger une jeune fille et a été blessé à la tête et au cou, raconte-t-il à la BBC.

Cité par The Sun, un témoin qualifie l'attaque de "chaos à l'état pur". "Il y avait du sang partout, c'était une scène terrible, d'une violence inouïe. On se serait cru dans un film. C'était irréel", dit-il. Auprès de la BBC, Wren Chambers confie pour sa part avoir vu "une personne très gravement blessée avec du sang partout sur elle (...) Elle semblait sur le point de s'effondrer", raconte-t-elle. "Des gens essayaient de se passer des sweats à capuche pour panser sa plaie", apprend-on.

Une personne toujours en urgence absolue

Au total, dix personnes ont été hospitalisées, dont neuf "pourraient être en danger de mort", selon la police britannique. Une autre s'est rendue à l'hôpital par ses propres moyens plus tard dans la soirée pour se faire soigner. Samedi soir, neuf des personnes blessées avaient leur pronostic vital engagé. Quatre d'entre elles ont pu quitter l'hôpital dimanche dans la matinée. Deux personnes qui se trouvaient à bord du train étaient en revanche toujours en urgence absolue, a précisé John Loveless, un responsable de la police des transports britannique. Ce lundi 3 novembre 2025, cinq personnes sont encore hospitalisées et l'une d'entre elles est "toujours entre la vie et la mort", précise BFMTV.

Même si les services antiterroristes ont été saisis, la police écarte toute motivation "terroriste" à ce stade. "L'attaque a été déclarée incident majeur et la police antiterroriste aide à l'enquête pendant que nous travaillons à établir toutes les circonstances de l'incident", a toutefois expliqué la police des transports. "Nous menons actuellement des vérifications urgentes afin de déterminer ce qui s'est passé et il faudra peut-être un certain temps avant que nous soyons en mesure de confirmer quoi que ce soit ", prévient le commissaire Chris Casey, appelant à ne pas " spéculer sur les causes de l'incident".

Un homme de 32 ans considéré comme principal suspect

Selon la British Transport Police (BTP), des agents sont "montés à bord du train et ont arrêté deux personnes". Les deux suspects ont été arrêtés samedi soir. Ils sont soupçonnés de "tentative de meurtre". Les suspects sont "un homme noir de 32 ans, de nationalité britannique, et un homme de 35 ans, de nationalité britannique et d'origine caribéenne". Tous deux sont nés au Royaume-Uni. L'homme de 35 ans a été relâché dans la soirée, a ensuite fait savoir la British Transport Police dans un communiqué. En revanche, l'homme de 32 ans "est désormais considéré comme le seul suspect" de l'attaque, a-t-elle ajouté.

Sur le réseau social X, le Premier ministre Keir Starmer a réagi au cours de la soirée. Il a qualifié le drame d'"extrêmement préoccupant". Il a aussi ajouté un message à l'attention des proches de victimes : "Mes pensées vont à toutes les personnes touchées, et je remercie les services d'urgence pour leur réaction", a-t-il exprimé.

De son côté, le roi Charles III s'est dit dimanche "absolument horrifié et choqué" par cette attaque. Dans un pays où la législation sur les armes à feu est très stricte, les violences par arme blanche ont fortement augmenté ces quinze dernières années en Angleterre et au Pays de Galles, selon des chiffres officiels. Le Premier ministre a qualifié par le passé la situation de"crise nationale".