De Beaubourg pour Georges Pompidou au Palais de Chaillot pour François Mitterrand, chaque président de la Ve République a voulu laisser dans Paris une "trace" de son passage à l'Elysée. Pour Jacques Chirac, il s'agit du musée des Arts premiers ouvert en 2006, au quai Branly. C'est dans ce lieu qui lui est cher que l'ancien président a inauguré le 9 juin 2008 sa Fondation Chirac pour le développement durable et le dialogue des cultures. Un organisme qui occupe largement l'emploi du temps du chef d'Etat retraité. Pourtant la Fondation ne s'installera pas au quai Branly mais au 14, rue d'Anjou (dans le VIIIe arrondissement), dans des locaux de 150 m². Pour le dialogue des cultures Jacques Chirac a voulu faire de cette oeuvre un instrument "au service de la paix", en y promouvant l'accès à l'eau, aux médicaments, la lutte contre la déforestation et la sauvegarde des langues et cultures menacées. Un vaste projet de "dévelopement durable" dans lequel Jacques Chirac a mobilisé ses réseaux : l'ancien secrétaire général de l'ONU Kofi Annan, les prix Nobel de la Paix Rigoberta Menchu et Rajendra Pachauri et l'ancien chef d'Etat sénégalais Abdou Diouf feront partie du comité d'honneur de la fondation. Jacques Chirac a aussi mobilisé des industriels comme Jean-Pierre Blanc, directeur général des cafés Malongo. Resté en contact avec plusieurs chefs d'Etat tels Vladimir Poutine ou José Luis Rodriguez Zapatero, il pourrait prochainement les solliciter pour sa Fondation.
© Pia Medina Luna, L'Internaute Magazine