"La Conquête", Nicolas Sarkozy au cinéma
C'est la première fois en France qu'un président de la République en exercice devient le héros d'un film. Le 11 mai prochain, 4 ans presque jour pour jour après sa victoire à la présidentielle et un an avant la prochaine élection, Nicolas Sarkozy sera dans les salles le héros de "La Conquête". Un récit brut de décoffrage de son ascension jusqu'à l'Elysée en 2007.
La bande annonce, dévoilée le 1er avril, augure d'une véritable bombe cinématographique et médiatique. Incarné par Denis Podalydès, Nicolas Sarkozy y est dépeint comme un homme obsédé par le pouvoir, colérique, mégalomane ("Je suis une Ferrari, quand vous ouvrez le capot, c'est avec des gants blancs") et parfois vulgaire ("Je vais le niquer ce grand con"). Il montre aussi la personnification et la "peopolisation" sans précédent de cette campagne avec des séquences - avérées ou inventées ? - inconnues jusqu'alors.
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Un film d'imitateurs ?
Dans la bande annonce, on remarque en tout cas la volonté des auteurs, le réalisateur Xavier Durringer et l'historien et scénariste Patrick Rotman, de coller à la réalité. En premier lieu par la ressemblance physique des personnages, de Jacques Chirac (Bernard Le Coq) à Cécilia Sarkozy (Florence Pernel) en passant par Dominique de Villepin (Samuel Labarthe) ou Claude Guéant (Hippolyte Girardot). Les voix et les dialogues sont aussi dignes des meilleurs imitateurs, au risque de frôler parfois la caricature.
On ne sait pas encore comment l'Elysée va réagir à la diffusion de ce film, mais celui-ci risque bien de faire du bruit. Nicolas Sarkozy, qui a porté plainte à plusieurs reprises contre l'utilisation de son image, serait déjà intervenu en 2006 dans la publication d'une biographie de Cécilia, "Le coeur et la raison". En 2008, Cécilia Attias elle-même a à son tour tenté de bloquer une enquête de la journaliste Anna Bitton à son sujet : "Cécilia. Portrait". L'histoire ne fait peut-être que commencer.