Election législative : les plus gros flops du premier tour
Le premier tour des législatives a son lot de déçus, voire d'humiliés... Certains ténors de la politique n'ont pas réussi à s'imposer et à se qualifier pour le second tour. Les résultats des législatives ont ainsi été une grande déception pour le leader du Front de gauche : Jean-Luc Mélenchon, qui voulait faire de son combat contre Marine Le Pen à Hénin-Beaumont un véritable symbole, ce serait sans doute bien passé de la douche froide du premier tour. Avec 21,48 % des voix sur la 11e circonscription du Pas-de-Calais, le médiatique candidat finit derrière la frontiste (42,36 %) et le socialiste Philippe Kemel (23,5 %). Mais Jean-Luc Mélenchon est loin d'être le seul à connaître un flop pour ce premier tour des législatives : la radicale Rama Yade est elle aussi éliminée dès le premier tour dans les Hauts-de-Seine. Arrivée troisième avec moins de 14 % des votes, l'ex égérie de la "sarkozie" se place derrière les candidats du PS et de l'UMP.
Certaines personnalités politiques, pas encore éliminées, voient leur élection sérieusement compromise au vu des scores du premier tour. Ainsi, l'ancienne porte-parole de Nicolas Sarkozy, Nathalie Kosciusko-Morizet ne se trouve pas dans une situation très favorable : arrivée en tête du premier tour avec 39,46 % des voix, elle pourrait être devancée par le socialiste Olivier Thomas (36,25 %) au second tour. En effet, la candidate FN Brigitte Dupin a pris la troisième position, avec plus de 11 % des suffrages, et le report de voix de ses électeurs ne semble pas favorable à l'ancienne ministre sarkozyste, connue pour ses attaques vis-à-vis du FN. Dans le même camp que NKM, Claude Guéant s'est qualifié pour le second tour à Boulogne-Billancourt, tout comme le dissident Thierry Solère, exclu de l'UMP et qui dénonce le parachutage de l'ancien ministre, ce qui n'est pas du meilleur effet... Reste à savoir si le dissident retirera sa candidature pour éviter la triangulaire PS-UMP-dissident de droite.
Autre flop de ce premier tour des législatives, même si la batialle n'est pas encore perdue pour lui : le score de François Bayrou. Engagé dans une triangulaire avec les candidats UMP et PS dans son (ancien) fief de Pau, il pourrait perdre son siège dimanche prochain. Aucun de ses concurrents ne semble enclin à se désister. Enfin le cas de Ségolène Royal embarrasse sérieusement la gauche : dans la première circonscription de Charente-Maritime, à la Rochelle, l'ancienne candidate à la présidentielle a pris la première place du premier tour avec 32,03 % des voix, mais le dissident socialiste Olivier Falorni la talonne (28,91 %). Le duel fratricide aura donc bien lieu et les barons locaux de l'UMP appellent d'ores et déjà au vote Falorni... qui refuse pour l'instant de se désister.