NKM : peut-elle s'imposer face à Copé et Fillon et diriger l'UMP ?

NKM : peut-elle s'imposer face à Copé et Fillon et diriger l'UMP ? Nathalie Kosciusko-Morizet a annoncé qu'elle était candidate à la présidence de l'UMP. L'ancienne ministre et porte-parole de Nicolas Sarkozy n'a pourtant pas de vrais soutiens. Quelle est sa stratégie ?

Ancienne ministre de l'Ecologie et porte-parole de Nicolas Sarkozy pendant la campagne présidentielle, Nathalie Kosciusko-Morizet compte bien se faire une place parmi les leaders de l'UMP. En se présentant à la présidence du parti, elle entend bien proposer une alternative aux candidatures de Jean-François Copé et de François Fillon, pour éviter le "combat des chefs". Une troisième voie qu'elle voudrait "apaisante" : "Dans ma tournée des fédérations, j'ai senti un grand désarroi des militants face à ce qui se présente comme un combat de personnes, quelles que soient les préférences personnelles des militants" a-t-elle confié à l'AFP. 

La députée de l'Essonne sait qu'elle n'a que très peu de chances de supplanter les deux prétendants principaux. Alors que les cadres de l'UMP placent déjà leurs pions pour se positionner derrière le futur patron de l'UMP, NKM sait que peu de personnes prendront le risque de la suivre et qu'elle n'aura pas de soutien de poids. Mais peu lui importe visiblement. Elle ne compte d'ailleurs pas s'inscrire dans une démarche 'féministe", à l'instar de la proposition de Rachita Dati, qui envisageait un trio de femmes candidates pour prendre la tête de l'UMP. "On ne combat pas le machisme avec une démarche de miroir inversé" a-t-elle déclaré samedi à Corse Matin

Force est de constater que la candidature de Nathalie Kosciusko-Morizet n'est pas aussi ambitieuse que celle de Jean-François Copé ou de François Fillon, qui ont clairement en tête les échéances de 2017. Elle traduit plutôt une volonté forte de compter au sein du parti dans les prochaines années, en apparaissant plus libre et plus indépendante face au futur président de l'UMP, quel qu'il soit. Une stratégie adoptée également par Bruno Lemaire, qui ne dissimule plus son appétit politique. Les deux quadragénaires devront faire campagne auprès des militants et obtenir au moins 8 000 parrainages issus de 10 fédérations différentes pour entrer dans la bataille et confirmer leur candidature.

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"UMP: les militants éliront leur leader en novembre"