Valls : les images du clash à l'Assemblée
Manuel Valls était remonté, ce mardi 13 novembre, à l'Assemblée nationale. La cause de l'énervement du ministre de l'Intérieur ? Le député UMP Eric Ciotti a mis en cause le gouvernement sur les chiffres de la délinquance dévoilés par Le Figaro. Les statistiques publiées montrent en effet une hausse des faits au mois d'octobre : + 8 % pour la délinquance générale et + 9 % pour les violences par exemple. Mais Manuel Valls a dénoncé des "manipulations causées par la politique du chiffre du gouvernement précédent". A l'Assemblée, le ministre de l'Intérieur a décidé de se défendre, de manière virulente.
Au député Ciotti, il a donc répondu (voir la vidéo ci-dessous) : "L'esbroufe c'est vous, l'échec c'est vous, la hausse de la délinquance c'est vous, les suppressions de postes de policiers et de gendarmes c'est vous, le retour du terrorisme dans ce pays c'est vous, la division des français c'est vous." Face à ces accusations, les députés UMP ne sont pas restés muets. Certains décidant de quitter les bancs du Palais Bourbon. Mais Manuel Valls a poursuivi : "Monsieur Ciotti, vous n'avez pas protégé les Français, vous n'avez pas protégé les Français, vous n'avez pas été capable de les protéger." Avant que le président socialiste de l'Assemblée nationale, face à la bronca de la droite, ne prononce : "la séance est levée".
En fin d'après-midi, lors de sa conférence de presse, François Hollande a recadré son ministre et la droite, les priant de ne pas de diviser sur le délicat sujet du terrorisme, une "question qui doit rassembler" selon lui. Alors qu'un journaliste demandait au chef de l'Etat si le ministre de l'Intérieur doit démissionner, question que pose en tout cas le député et président du groupe UMP Christian Jacob, François Hollande a répondu : "Si je puis donner ce conseil et aux uns et aux autres, à ceux qui sont aujourd'hui au gouvernement, à ceux qui sont dans l'opposition : ne perdons pas notre temps, ne nous divisons pas, ne polémiquons pas, ne cherchons pas à utiliser je ne sais quelle phrase à des fins de politique intérieure. C'est trop grave."
Depuis, Manuel Valls a déclaré regretter ses propos, sans pour autant présenter ses excuses à la droite. C'est ce qu'il a annoncé ce mercredi 14 novembre sur le plateau de BFMTV : "Dans le chaudron de l'Assemblée nationale, on peut être emporté par le verbe et je le regrette".
EN VIDEO – Manuel Valls a provoqué un tollé à l'Assemblée nationale.