Cote de popularité des politiques en décembre 2013

Le mois de décembre a été marqué par la campagne difficile de NKM à Paris tandis que François Hollande parvenait à grappiller quelques points, avant le séisme Julie Gayet.

La personnalité du mois : Nathalie Kosciusko-Morizet

Nathalie Kosciusko-Morizet a été l'une des personnalités politiques les plus observées en décembre. L'ancienne ministre de l'Ecologie de Nicolas Sarkozy est dans une mauvaise passe à Paris, où les divisions de l'UMP s'ajoutent à des sondages moroses et à des couacs dans sa communication. Trois mois avant les municipales, NKM se trouve face à une liste dissidente dans la capitale, menée par Charles Beigbeder, fâché d'avoir été évincé. Accusée d'avoir trop favorisé les "fillonistes" dans ses listes, elle subit une guérilla des "copéistes", sans obtenir de soutien manifeste du patron de l'UMP. Enfin, elle garde des relations tendues avec Jean-Louis Borloo, alors que l'alliance avec l'UDI devait être de mise dans la capitale... NKM déclare en "off" qu'elle savait que la constitution des listes serait une période difficile, surtout quand on doit composer avec les centristes (MoDem compris) en plus des différentes écuries de l'UMP. Mais son profil ("trop bobo", "trop technique", "trop raide") et ses sorties médiatiques (sur son amour du métro ou "clope au bec" avec des SDF) ne plaident pas en sa faveur pour la suite. La candidate UMP à Paris est créditée de 38,79 % d'opinions favorables dans votre classement.

Exécutif : Hollande lâche Ayrault

En décembre 2013, la vie privée de François Hollande ne faisait pas encore la une des médias. Entre la libération du prêtre Vandenbeusch et les premiers signes de fermeté contre Dieudonné, le chef de l'Etat était cependant déstabilisé pendant les fêtes pour une boutade sur la sécurité de Manuel Valls à son retour d'Algérie. Une de ses "petites blagues" qui a manqué de se transformer en incident diplomatique et l'a contraint à exprimer ses regrets au gouvernement algérien. Mais c'est surtout sur les chiffres du chômage que le chef de l'Etat et son Premier ministre Jean-Marc Ayrault ont été attaqués, l'objectif d'inversion de la courbe semblant difficile à atteindre pour les chiffres du chômage de décembre. Il faudra attendre les vœux et l'inflexion du discours du chef de l'Etat sur les entreprises pour revoir fleurir quelques éloges autour de lui, avant le scandale people que l'on connait. François Hollande a réussi à gagner 1,86 point de popularité ainsi que 7 places en décembre. Il est 30e avec 14,39 % de satisfaits et semble se détacher pour la première fois de Jean-Marc Ayrault, qui perd 1,03 point et tombe à la 34e place, à 12,20 % de "satisfaits".

Le classement complet

En hausse : Arnaud Montebourg

Ses combats acharnés (parfois trop ?) pour les entreprises en difficultés va-t-il fini par payer ? Arnaud Montebourg était la personnalité politique la mieux servie en décembre, avec 3,51 points de plus qu'en novembre. La meilleure progression du mois devant François Hollande (cf. ci-dessus), Nicolas Dupont-Aignan (+1,72 point), Roselyne Bachelot et Jean-François Copé (+1,05) qui ont plutôt marqué par leur discrétion. LFoundry, Fagor Brandt, Kzem One... Le ministre du Redressement productif s'est de nouveau montré sur tous les fronts en fin d'année. Avec le retour de Titan dans le dossier Goodyear, il a montré que sa stratégie de fermeté pouvait aussi porter ses fruits. Sur un autre terrain, l'ambitieux ministre a aussi frappé les esprits avec son calendrier du Made in France, pour 2014. Il gagne 6 places au classement et termine 22e en décembre.

En baisse : François Fillon

Jusqu'où va-t-il chuter ? François Fillon est encore en décembre la personnalité qui perd le plus de supporters, avec 9,68 points en points que le mois précédent, déjà catastrophique. Les images d'un Fillon tournant prestement le dos à Jean-François Copé le 19 décembre, lors d'un séminaire censé montrer l'union de la droite et sa capacité à proposer des solutions face à la crise, ont certainement joué en sa défaveur. En affichant ses ambitions et en jouant sa partition, l'ancien premier ministre s'est sans doute privé tout au long de l'année de son image de rassembleur. Ses déclarations ambiguës sur le vote FN, ses photographies à Moscou avec Poutine en pleines tensions sur la Syrie ont pu lui donner de surcroit une image de provocateur cadrant mal avec le personnage. François Fillon est désormais 15e avec moins de 27 % d'opinions favorables. Gilbert Collard (-6,80 points), Manuel Valls (-4,26), Marine Le Pen (-1,87), Christiane Taubira (-1,83) ou encore Bertrand Delanoë (-1,51) sont aussi en baisse.

Enquête réalisée entre le 1er et le 31 décembre 2013 auprès de 8 598 participants.

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