Patrick Mennucci : son programme sur la sécurité à Marseille
Une "image délétère", un "recul de civilisation" et une "impéritie municipale" qui dure depuis trop longtemps dans la ville; Voilà comment Patrick Mennucci le candidat aux PS à Marseille aux municipales, introduit son programme pour la sécurité dans la ville. Alors que la criminalité fait la une des journaux nationaux, le rival de Jean-Claude Gaudin salue d'abord la politique du ministre de l'Intérieur Manuel Valls qui a "compensé les réductions d'effectifs de police opérées sous le quinquennat précédent" et mis en place un "préfet de police pour Marseille". Quelles sont ses propres solutions à l'échelle municipale ?
Patrick Menucci propose tout d'abord un renforcement des effectifs de la police municipale. Comme le maire sortant, il affiche l'objectif de 600 agents. Et contrairement à Jean-Claude Gaudin pour obtenir des résultats aux municipales à Marseille, il fixe une échéance : trois ans soit 2017. Le but est d'arriver à un policier pour 1 500 habitants pour rattraper Lyon, Lille ou Bordeaux sur ce ratio. Mennucci veut aussi mettre fin à l'appel systématique aux sociétés de sécurité privées et faire travailler sa police jusqu'à 23 heures. Le développement de la vidéo-protection fait aussi partie du programme mais sera effectuée de manière "efficace", comprenez " dans les lieux où son efficacité sera garantie" et " dans le respect des libertés publiques".
Mennucci veut cibler les zones criminogènes et les environs des établissements scolaires. Il veut aussi mutualiser équipements existants (dans les écoles, les transports ou les offices HLM) au sein d'un Centre de surveillance urbain. Le candidat PS promet aussi des "antennes municipales de tranquillité et sécurité publique" sous la coupe d'une "direction unique de la sécurité" ressemblant tous les moyens municipaux déployés (agents de surveillance de la voie publique, policiers municipaux, surveillant les parcs et jardins...). Une maison de la justice et du droit sera demandée dans chaque secteur de la ville au ministère de la justice.
Mais Patrick Menucci marche sur deux jambes sur la sécurité : "agir sur les causes et non plus simplement sur les conséquences" et "travailler sur le long terme et non plus simplement dans l'urgence". Sa politique sera donc d'abord celle de la lutte contre l'exclusion, la précarité, le chômage, l'habitat dégradé ou la "défaillance éducative", graines de la délinquance de demain. Il se propose de "réoccuper l'espace public" en le " saturant " d'intervenants très visibles : justice et police de proximité, maisons de santé, crèches associatives, dispositifs d'aide aux personnes, éducateurs, assistants sociaux et médiateurs...