Les estimations sur Internet sur les municipales 2014, c'est fiable ?
L'article L52-2 du code électoral le précise : il est interdit de publier les résultats des élections, qu'ils soient partiels ou définitifs, avant la fermeture du dernier bureau de vote sur le territoire. En clair, en métropole, tant qu'il n'est pas 20 heures, il n'est pas autorisé de dévoiler des chiffres dans la presse ou "par tout moyen de communication au public par voie électronique". Mais tous ne s'embarrassent pas de cette loi puisque les premiers chiffres circulent déjà sur le Web avant 20 heures. Principales sources d'information : Twitter et Facebook. Comme lors des précédentes élections législatives et présidentielles en 2012, des internautes dévoilaient dès dimanche dernier, en langage codé, les premiers chiffres sur Twitter via le hashtag #RadioLondres réactivé spécialement pour l'occasion.
Il fallait donc s'attendre à la même effervescence ce dimanche : des indications sur les résultats du second tour des municipales circulent déjà massivement sur les réseaux sociaux. Et de premières estimations sont également mises en ligne sur les sites de médias belges ou suisses, comme la semaine dernière, puisque ces médias francophones à l'étranger ne sont pas soumis à la loi française. Au premier tour dimanche 23 mars, La Tribune de Genève avait déjà publié les grandes tendances nationales, donnant des pourcentages parti par parti avant ses confrères français. La Libre Belgique avait quant à elle dévoilé des estimations sur les villes d'Hénin-Beaumont, Fréjus, Béziers, Avignon ou encore Nancy, où le score du FN était attendu. Et à l'heure qu'il est la guerre des estimations est repartie de plus belle sur le Web.