L'Assemblée nationale divisée sur le Vendredi Saint

L'Assemblée nationale divisée sur le Vendredi Saint Pour certains députés, le vendredi saint est important. Pour d'autres, ce jour n'a rien de particulier. Cette fête religieuse a en tout cas provoqué quelques remous à l'Assemblée nationale.

"Des conditions de travail inacceptables". Le député UMP Bernard Accoyer était un brin agacé, ce vendredi matin. Objet de son courroux : le fait que l'Assemblée nationale débatte du projet de loi Santé de Marisol Touraine un "Vendredi saint", qui tombe le 3 avril cette année. Un jour très important pour les chrétiens, chômé d'ailleurs en Alsace et en Moselle, qui précède le lundi de Pâques. A ce titre, un député alsacien, Patrick Hetzel, ne s'est pas rendu à l'Assemblée nationale ce vendredi matin parce qu'il était à la messe. Ce que n'a pas manqué de souligner Bernard Accoyer, qui se plaignait de devoir débattre avec ses adversaires politiques sans certains de ses alliés. Selon ce dernier, cité par l'AFP, les députés ne siègent aujourd'hui que pour "la convenance personnelle du rapporteur et du gouvernement".

Des propos qui ont fait réagir la présidente de la commission des Affaires sociales, Catherine Lemorton (PS). Elle a rappelé à l'ancien président de l'Assemblée que ce vendredi n'était "pas plus saint qu'un autre", mettant en avant le principe de laïcité. Elle a toutefois reconnu que, dans la mesure où le rapporteur Olivier Véran, qui est le suppléant de la titulaire Geneviève Fioraso, effectuait son dernier jour à l'Assemblée ce vendredi, elle avait été incitée à déplacer l'ordre d'examen des articles du projet de loi. Le but étant que les députés puissent débattre dans la matinée sur le controversé projet de "salles de shoot", une question dont Olivier Véran est un spécialiste. Mais face aux protestations de l'opposition, arguant que ses propres spécialistes ne pourraient se déplacer que dans l'après-midi, Catherine Lemorton a fait machine arrière. Et c'est finalement des articles, plus consensuels, sur la lutte anti-tabac qui ont été abordés dans la matinée. La question des salles de shoot ne devraient être discutée qu'en toute fin d'après-midi, voire après le week-end pascal. 

En vidéo - Plus de 80% des Français achèteront des chocolats à Pâques, un rendez-vous qui intervient le lundi suivant le "Vendredi saint". 

"Pâques: dernière ligne droite pour les chocolatiers"