Marisol Touraine sifflée à l'université d'été d'EELV pour avoir appelé à l'union

Marisol Touraine sifflée à l'université d'été d'EELV pour avoir appelé à l'union Marisol Touraine a été huée jeudi à l’université d’été d’Europe Ecologie-Les Verts pour avoir appelé au rassemblement avec le PS lors du premier tour des élections régionales. Les écologistes sont eux-mêmes très divisés sur cette question.

Marisol Touraine, la ministre de la Santé, était invitée jeudi pour l’ouverture de l’université d’été d’Europe Ecologie-Les Verts près de Lille. Mais tout ne s’est pas passé comme prévu… A la fin de son intervention en plénière sur le thème de la "santé environnement", la ministre a été huée pour avoir appelé à l’alliance d’EELV et du PS lors du premier tour des élections régionales de décembre. "Je ne peux pas ici ne pas appeler au rassemblement dès le premier tour des forces de progrès !", a déclaré Marisol Touraine à la tribune.

"Journées d'été d'Europe-Ecologie-Les Verts : Marisol Touraine huée sifflée à la tribune"

Face à la réaction des militants, la ministre ne se laisse pas abattre. "Sifflez, sifflez, vous affirmez vos positions et j’affirme les miennes", répond-elle aux huées. "Si nous voulons aller de l’avant, si nous voulons défendre la justice et le progrès (…), nous devons nous rassembler, nous devons porter ensemble un projet et c’est ainsi que nous avancerons", a-t-elle ajoutée entre applaudissements de soutien et protestations. La question des alliances en vue des régionales n’inquiète pas seulement le PS mais divise le parti écologiste lui-même.

Les alliances avec le Front de gauche, une "fièvre estivale"

EELV a décidé de mener des listes autonomes ou de se rapprocher du Front de gauche dans quatre régions (Nord-Pas-de-Calais Picardie, PACA, Auvergne Rhône-Alpes et Languedoc-Roussillon Midi-Pyrénées). Une union décriée par une frange du parti. Et qualifiée de "sorte de fièvre estivale" par Jean-Vincent Placé, Denis Baupin, Barabara Pompili, François de Rugy et quatre autres élus dans une tribune publiée mercredi. "Ce projet risque non seulement de détruire l’écologie politique mais aussi de concourir au succès de l’extrême droite ou de la droite", écrivent-ils tout en ciblant particulièrement les "régions à risque FN".

Le même jour, Emmanuelle Cosse, secrétaire nationale d’EELV et tête de liste en Ile-de-France, déclarait sur France Info qu’il fallait "qu’il y ait un projet écologiste au premier tour de ces élections régionales dans l’ensemble des régions". Sans toutefois se prononcer sur la meilleure alliance à mener ("ce n’est pas à moi de dire qu’il va falloir faire avec tel ou tel parti"), elle a estimé que "tout ce qui concerne des alliances politicardes, des ajouts de logo" ne va pas "répondre au désespoir qu’on entend dans notre pays". Ce qui est sûr, c’est que cette question va continuer d’agiter l’université d’été d’EELV jusqu’à samedi.