Rachida Dati : elle aurait pu être présidente des Républicains, elle a dit non
La désignation du poste de vice-président délégué du parti Les Républicains n'est pas qu'honorifique. La charge suppose en effet le remplacement de Nicolas Sarkozy à la tête du principal parti d'opposition lorsque celui-ci aura officiellement lancé sa campagne pour la primaire de la droite et du centre, au milieu de l'année 2016. Laurent Wauquiez aura donc le beau rôle pendant plusieurs mois, mais il faut dire aussi qu'il ne doit cette opportunité qu'à un très étonnant concours de circonstance. Car selon Le Canard Enchaîné, après l'éviction de Nathalie Kosciusko-Morizet, l'ancien chef de l'Etat avait proposé la vice-présidence à Rachida Dati. Nicolas Sarkozy aurait d'abord eu comme velléité de placer une femme à cette fonction, dans un parti encore très masculin. Mais la maire du VIIe arrondissement de Paris a refusé. "Je ne sentais pas le truc", s'est-elle justifiée devant ses proches.
L'hebdomadaire satirique révèle par ailleurs que le second choix de Nicolas Sarkozy s'est porté sur Virginie Calmels, la protégée d'Alain Juppé, candidate malheureuse à l'élection régionale en Aquitaine, Limousin, Poitou-Charentes. Après consultation auprès de son mentor, celle-ci a également préféré décliné l'offre du patron des Républicains. C'est donc Laurent Wauquiez, par défaut, qui a hérité du poste, Nicolas Sarkozy n'ayant manifestement pas trouvé d'autres personnalités féminines suffisamment crédibles à ses yeux pour le poste. Dommage pour Nadine Morano.